A quelques jours des nominations au sein de l’administration municipale règne une tension entre le deuxième adjoint au maire, Christian Ngoua et le directeur général des marchés par intérim, Max Florent Ndong. Un article paru dans le journal l’aube du lundi 27 février à la page 2, nous pousserait à le croire.
A l’approche des remaniements à l’hôtel de ville, le maire Rose Christiane Ossouka a du souci à se faire. Pas seulement à cause de son mutisme sur les critiques indigestes de son « Poulin », Ngoua à l’endroit de ses collaborateurs, mais surtout les différentes erreurs que ce dernier ne cesse d’accumuler depuis le début de son mandat. La dernière en date, confier la mission de lutte contre les marches anarchiques à l’inspection générale municipale pourtant mission première de la direction générale des marchés. Sans pour autant omettre sa décision sur la fermeture de certains marchés au delà des heures réglementées par l’arrêté 00628 sur les horaires de fermeture des marchés.
Les principes que Rose Christiane Ossouka a de longue date prôné, tel que la récompense à l’effort, le respect des textes et des règlements, le respect des missions régaliennes spécifique à chacune des directions… dans la pratique c’est tout autre chose, comme le rapporte notre source d’information qui a requis l’anonymat « l’autorité municipale est respectueuse de certaines valeurs, mais son deuxième adjoint, Mr Ngoua , responsable des marchés s’accapare des missions de la direction des marchés. Il gère les boxes et les places. Il donne des autorisations aux opérateurs économiques parfois verbaux sans tenir compte du directeur général des marchés. Il a même demandé aux commerçants de certains marchés de fermer à 20h…. » nous a t-il confié.
Dans de tel agissement, le deuxième adjoint au maire se retrouve t-il dans les mêmes valeurs que sa patronne? A l’hôtel de ville la question n’a sans doute pas encore été tranchée, mais en n’en pas douter elle se pose. Certains analystes n’estiment t-ils pas que l’acharnement médiatique du patron des marchés sur son directeur général serait du fait que ce dernier ne rentrerait pas dans ses combines. Y’aurait-il dans ce cas une volonté d’éjecter Max Florent Ndong de son poste? La question est sur toutes les lèvres et beaucoup répondraient par l’affirmation. Élément justificatif, la polémique sur l’absence du DG des marchés à la toute dernière réunion de l’autorité municipale. Une absence pourtant justifié par la présence de Max Florent Ndong au décès de l’une de ses collaboratrices à Oyem, dans la province du Woleu-Ntem au Nord du Gabon. Autres faits, la non mis à la disposition du budget dû à cette direction depuis 2016, la non restitution des voitures de liaison et de fonction à une direction aussi opérationnelle, le non pris en compte du délestage récurrent au bâtiment annexe, le non établissement des cartes professionnel aux agents de ladite direction….
A l’instar de tout processus, les choses ne se font pas aussi vite que certains l’auraient souhaité. Si tout fonctionne chez le deuxième adjoint au maire, on ne peut dire autant de sa direction générale. Les commerçants estiment que malgré la volonté, l’engouement au travail de l’équipe de Max Florent Ndong, il subsiste une sorte de déstabilisation virulente à leur endroit, mais pas déterminante. Selon ces commerçants, le maire des marchés au lieu de penser à son profit devrait plutôt encourager cette équipe jeune et dynamique pour le bien de la mairie et des opérateurs économique.
Dans la mesure qu’on le veuille ou non, le DG des marchés par intérim, qui mériterait bien sûre d’être confirmé, a apporté un vent nouveau à cette direction souvent décrié par les commerçants.
Cependant des questions mériteraient d’être posées. Max Florent Ndong serait il victime de son dévouement au travail ainsi qu’à sa volonté de lutter contre les privilèges et les dessous de table? Christian Ngoua sacrifierait il l’un de ses meilleurs éléments de travail au détriment de ses appétits pécunier vorace? Rose Christiane Ossouka va t elle se plier aux volontés de son adjoint au grand bénéfice de ses propres intérêts ou va t- elle le lâcher ? Tout porte à croire qu’une opération « mamba » sera la bienvenue à la mairie centrale de Libreville. Tout compte fait, l’avenir nous le dira.