Libreville, Un mois après sa sortie officielle, le Mouvement d’Actions pour le Gabon (MAG) a entamé le samedi 29 mars 2014 à Ekouk dans la Bokoué, proche de Kango (province de l’Estuaire) , sa tournée d’implantation dans le pays en procédant sous la férule de son parrain Alfred Nguia Banda, à l’ouverture d’un salon de coiffure mixte offert à quatre jeunes gabonais (2 filles et 2 garçons), suivi de l’installation des bureaux départemental et cantonal de l’association.
« Au nom du MAG, je vous remets les matériels affectés à la coiffure dans votre salon. Cela permettra aux enfants du canton de ne plus faire des déplacements, souvent risqué à Kango ou à Bifoun, sachant en plus que le coût du trajet vaut déjà celui d’une coiffure. Ils pourront donc se faire beaux et belles sur place », a indiqué Alfred Nguia Banda.
De même après avoir installé les bureaux locaux du MAG au lieu dit stade, il se confiera à l’assistance en ces termes : « c’est l’unité nationale qui garantit la communauté de destin. C’est une valeur fondamentale et le Gabon est indivisible, la Bokoué en est la parfaite illustration. C’est pourquoi nous avons choisi de commencer notre tournée nationale par ici. Il faut savoir qu’il n’y a pas de gabonais de l’ouest, du bord, de l’est ou du sud, nous sommes simplement des gabonais et on peut s’installer où on veut ».
Rappelons qu’Ekouk est situé à quelques 170 Km de Libreville, la capitale gabonaise et compte environ 18 000 habitants, qui vivent de la pêche, la chasse et l’agriculture. Dans cette partie du pays plusieurs communautés vivent en symbiose harmonie, notamment les Fangs, les Myènes, les Nzébis, les Punus et autres. Ce qui doit même servir d’exemple à d’autres coins du pays où est prôné le tribalisme.
Pour sa part, Jean de Dieu Mapaga, le président du MAG a inscrit l’installation des bureaux locaux de leur mouvement dans le cadre de la proximité et du vivre ensemble avec les peuples et les populations de la localité. C’est pourquoi les responsables d’antennes, des femmes, des jeunes et des affaires sociales ont été installés.
De même s’agissant du salon de coiffure, le président, le secrétaire général, Sylvain Rodrigue Moussavou, et le président du comité d’organisation de la cérémonie, Antoine Mba Nze y verront un aperçu de ce qu’entend faire le MAG dont le cheval de Troie est la lutte contre la pauvreté et le chômage des jeunes.
Les populations, contentes du don du MAG, ont demandé plus parce que confrontées à plusieurs problèmes.
« Nous avons des difficultés d’approvisionnement notamment pour ce qui est des besoins en eau potable, l’électricité et le manque des médicaments dans notre dispensaire. Les gens sont obligées à recourir aux méthodes traditionnelles en puisant l’eau du puits et en ayant recours aux groupes électrogènes ou lampes tempêtes avec le risque que cela comporte en termes des maladies dues à l’eau du puits », a confié un notable rencontré sur place.
Les doléances, il y avait beaucoup. Et Alfred Nguia Banda, qui s’est lancé sur le terrain du social, a promis d’apporter de l’aide à la population au dépend de ses moyens. Son action se focalisera plus sur l’emploi des jeunes.
Le MAG, un mouvement qui vibre et qui va vibrer, selon ses dirigeants qui ont invité d’autres citoyens à adhérer, évolue de façon exponentielle. La preuve en est qu’à son lancement officiel le 22 février 2014 à Libreville, il comptait 5217 adhérents dont 4019 jeunes. Samedi, 173 personnes s’étaient déjà ajoutées dont 116 nouveaux jeunes. A cette allure, ce chiffre ne pourra qu’augmenter.
Reconnu comme un homme d’actions et plein d’initiatives, la parole d’Alfred Nguia Banda n’est pas prêchée dans le désert, a révélé un de ses proches. « Il faudra juste patienter et voir », a-t-il dit.
Il faut noter que la sortie de MAG à Ekouk marque le début d’une vaste campagne à travers tout le territoire national. Une campagne de sensibilisation sur l’unité nationale, pour nouer des partenariats et la lutte contre la précarité des populations.