Près de deux semaines après le début des travaux du comité ad hoc, le Premier ministre annonce la tenue du dialogue national dans une semaine au plus tard.
D’abord prévu pour l’après-Can (Coupe d’Afrique des nations de football, qu’accueillait le Gabon du 14 janvier au 5 février), ce sera finalement après la course cycliste la Tropicale Amissa Bongo, qui s’achève le 5 mars prochain, que le dialogue politique national appelé par Ali Bongo aura lieu. L’annonce a été faite par Emmanuel Issoze Ngondet, le 28 février, après la clôture des travaux du comité ad hoc chargé de préparer ces assises. Celles-ci se tiendront à Libreville, contrairement aux rumeurs présentant Lambaréné comme la ville d’accueil. Elles pourraient durer 21 jours, «qui pourront être prolongés» a prévenu le rapporteur du comité, ajoutant que le futur dialogue verra la participation de médiateurs gabonais ou étrangers.
A la suite de la présentation du rapport des travaux au président de la République, le lancement officiel du dialogue «ne saurait tarder, c’est-à-dire dans une semaine tout au plus», a précisé le chef du gouvernement à l’AFP. Au sein du comité ad hoc, regroupant des partis de la majorité et ceux de l’opposition, on assure déjà que tout est prêt sur le fond. Si bien que l’opposant René Ndemezo’o Obiang, vice-président du comité ad hoc, n’a pas caché sa «grande satisfaction devant l’aboutissement heureux des travaux». Et si certains, à l’instar de Pierre Claver Maganga Moussavou, évoquent l’aboutissement de ces travaux comme un fait «inédit», d’autres tentent de minimiser l’absence à ces assises du principal adversaire d’Ali Bongo. Jean Ping refuse toujours d’y prendre part, tout en appelant à une discussion visant à statuer sur les modalités de départ d’Ali Bongo.