Partager de bonnes pratiques judiciaires et de connaissances des textes juridiques, telle est la vocation de la convention de jumelage judiciaire signée, le 28 février à Libreville, entre la Cour de cassation du Gabon et la Cour suprême du Sénégal.
Le président de la Cour de cassation du Gabon et celui de la Cour suprême du Sénégal ont signé, le 28 février à Libreville, une convention de jumelage judiciaire entre ces deux institutions.
Cette convention permettra, selon le président de la Cour suprême du Sénégal, Badio Camara, «d’échanger des textes et lois, des pratiques judicaires, des jurisprudences en fonction des spécificités de chaque juridiction».
La coopération recherchée, à travers cette convention, est «jugée porteuse d’objectifs multiples et variés» par le président de la Cour de cassation du Gabon, Honoré Moundounga. Il s’agit, a-t-il précisé, « de faire tomber les barrières entre les individus, en permettant de nouer de rapports professionnels et d’amitié, entre les hommes et les femmes d’un même secteur, par des échanges des visites réciproques et l’organisation de séminaire de formation»
Le président de la Cour Suprême du Sénégal, Badio Camara, a estimé que la signature de cette convention n’est que «la finalisation d’un projet qui remonte à plus de deux à trois ans.» «Ce projet, a-t-il précisé, a été ficelé entre les deux présidents, au Benin, lors d’une rencontre organisée dans le cadre du réseau africain des cours suprêmes et de cassation africaines de la francophonie».
De ces rencontres, «il est ressorti que toutes les hautes juridictions africaines des pays francophones ont noué des relations judicaires avec les hautes cours françaises, sans avoir des relations entre juridictions africaines. Ce qui est un manque », a expliqué Badio Camara. Pour combler cette lacune, les deux présidents ont décidé d’associer leurs juridictions, à travers la signature de cette convention.