Au Gabon, une commission avait été constituée en décembre 2016 pour réfléchir sur la crise de l’audiovisuel public. Cette instance a bouclé ses travaux et a remis son rapport au gouvernement par l’entremise du ministre de l’Economie numérique, de la Communication, de la Culture et des Arts, Alain-Claude Bilie-By-Nze.
Le document rendu officiellement ce 24 février 2017 contient des solutions à la crise qui secoue depuis des années Gabon télévision et Radio Gabon. Des grèves à répétition y ont lieu. L’une des principales solutions préconisées est de mettre fin au sentiment d’injustice qui a gagné une partie du personnel dans un contexte difficile où certains accumulent les arriérés de salaire et d’autres sont payés normalement.
« Rien n’était fait depuis 6 ans. Or, on avait fait le constat que certains personnels, notamment les dirigeants, percevaient des salaires. Ce que nous ne comprenions pas, étant donné que nous faisions le même travail et avions été réformés dans les mêmes conditions », explique Aminata Ondo, présidente du Syndicat national des professionnels de l’audiovisuel public (Synapap), qui a participé aux travaux de la commission. Elle relève le fait que plusieurs agents ne bénéficient d’aucun statut malgré plusieurs années de service.
Par ailleurs, il faut un minimum de garantie pour que les employés ne repartent plus en grève : de meilleures conditions de travail, un meilleur traitement salarial ou encore la protection de la carrière des agents. L’enjeu est de restaurer la confiance entre les employés et le gouvernement.