Le personnel du pétrolier français, Maurel et Prom, affilié à l’Organisation nationale des employés du pétroler, est entré en grève illimitée. Le 22 février, il y a encore l’espoir de véritables négociations, mais le déploiement d’un contingent de gendarmes, a sorti les travailleurs par leur syndicat de la réserve Port-Gentil, le 23 février 2017(Gabonews)
L’Organisation nationale des employés du pétrole « ONEP » a donné un point-presse à son siège de la capitale économique, ce jeudi, au cours le bureau national a fait le bilan de ces dernières heures à propos de la grève déclenchée chez Maurel et Prom. Cette sortie devant la presse a donné l’occasion de dénoncer la situation sur les sites d’Onal et de Coucal, entre autres où la présence des forces de l’ordre ne se justifie pas à en croire les employés. Le départ de Christophe Blanc, DG de l’entreprise est l’une des conditions pour retrouver le calme et ouvrir de vraies négociations, a indiqué Lambert Mbolo Oyé, Secrétaire national en charge des organes statutaires à l’ONEP.
Le syndicat s’insurge contre l’arrivée des forces de l’ordre sur les sites de production ; il est clair pour les grévistes que c’est le Directeur général qui a invité les éléments en uniforme à investir les installations pétrolières. Sur place, les travailleurs ne s’expliquent la présence des hommes en cagoule et armés de fusils à pompe.
Le 22 février dernier, à 13h, l’ONEP lance un mot d’ordre pour une grève illimitée sur l’ensemble des sites où opère Maurel et Prom. Dans la même journée, l’inspecteur du travail convoque une réunion à laquelle l’employeur brille par une absence, à 22h30 la délégation du syndicat apprendra que la rencontre se solde d’un report. « Pour les sites Onal et Coucal, un arrêt progressif est observé de 14h40 à 19h » explique Lambert Mbolo Oyé.
Le maintien de la production est à 5% afin de sauvegarder les installations. Une autre rencontre est prévue pour le 23 février à 10h30 à l’invitation de l’inspecteur du travail avec la direction générale de Maurel et Prom, le même scénario se reproduit, l’employeur est à nouveau absent ; Cependant, l’ONEP montre sa volonté de négocier. « A 9h40, deux berliers et deux véhicules se pointent sur Onal et, des gaz lacrymogènes créent des nuages insupportables pour les employés grévistes. La brutalité se donne une place. « Au cours de ces violences, les forces de l’ordre saccagent la salle de contrôle et endommagent des ordinateurs du système de surveillance des installations » relève l’ONEP. Nous déplorons 7 blessés légers parmi le personnel, ajoute le syndicat. Le bureau de l’Onep décline toute responsabilité de tout dommage moral et physique et les installations, il tient pour responsable Christophe Blanc. La situation reste tendue à Maurel et Prom.