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Sanctions contre les enseignants : «Nous n’allons pas reculer», assure la Conasysed
Publié le jeudi 23 fevrier 2017  |  Gabon Review
Simon
© Autre presse par DR
Simon Ndong Edzo, délégué général de la Conasysed
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Face aux menaces, intimidations et répressions du ministre de l’Éducation nationale à l’encontre des enseignants et des élèves, les membres de la Conasysed ont tenu à manifester leur déconsidération de ce qu’ils qualifient de dernière cartouche du gouvernement.

En réaction à la répression des lycéens du Gabon par les forces de l’ordre, lors des marches pacifiques initiées par ces derniers, et en réponse à l’annonce de la suspension de salaire de 807 enseignants et la radiation de la fonction publique de 19 d’entre eux, en service dans l’Ogooué–Ivindo, la Conasysed a appelé le 22 février 2017, tous les enseignants, par solidarité et par sursaut d’orgueil, à arrêter le travail dans tous les établissements du Gabon.

Pour qu’aucun membre du gouvernement Issoze Ngondet ne l’ignore, les syndiqués de la Conasysed ont tenu à indiquer que toutes ces sanctions envisagées sont en violation avec les textes nationaux et internationaux. Ils ont évoqué notamment la «Constitution de la République gabonaise, la loi 8/91 portant statut général des fonctionnaires (articles 21, 127, 128, 129), le statut général de la fonction publique (article 68 à 71), le Code de déontologie de la fonction publique ( article 9, 47), le décret 254 du 1er mars 1994 sur les modalités de privation de la rémunération des agents de l’Etat, les conventions n° 87, 98, 105, 111 de l’Organisation internationale du travail (O.I.T), la recommandation O.I.T/Unesco concernant la condition du personnel enseignant».


Les enseignants rappellent que «la grève actuelle portant sur les rappels, le paiement de la P.I.P, le paiement des vacations, des cas d’omission de la P.I.F.E (…) a un lien avec la rémunération due». Dans ce cas, « ce sont les dispositions de l’article 71 de la loi 1/2005 portant statut général de la fonction publique qui s’appliquent et qui disposent que : « sans préjudice des prestations familiales ou suppléments pour charges de famille, les journées de grève ne sont pas rémunérées, sauf lorsque la grève résulte du non- paiement de la rémunération due. Dans le cas d’espèce, le gouvernement ne peut donc pas suspendre les salaires car cette sanction est en porte à faux avec la loi susmentionnée», a affirmé le délégué général de la Conasysed Simon Ndong Edzo. Ce dernier précise par ailleurs que «l’exercice du droit syndical et du droit de grève ne constitue aucunement un abandon de poste, une faute professionnelle car, reconnu par tous les textes ci-dessus cités».

Pour Marcel Libama, la victoire serait au bout du tunnel car, le gouvernement est à court de solutions pour restaurer la sérénité dans la maison Éducation nationale, afin de ramener les enseignants et les lycéens dans les salles de classe. «Nous n’allons pas reculer, arrive toujours lorsqu’on réussit à braver les menaces. Lorsque le gouvernement suspend le salaire, cela signifie que c’est sa dernière cartouche», a-t-il conclu, invitant ses collègues à la grande assemblée générale extraordinaire de la Conasysed, le 23 février 2017.
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