Une semaine après la notification datée du 14 février 2017, qui lui a été adressée, faisant état de sa suspension pour une période de trois mois au poste de directeur général de la Société nationale immobilière (SNI), Juste Valère Okologo est…toujours en fonction.
Au même titre que son adjoint Yvon Patrick Medoua Nze, censé assurer son intérim.
Nous l’avons rencontré le lundi 20 février, très détendu, à son bureau, même si l’intéressé s’est refusé à tout commentaire. La décision du vice-Premier ministre Bruno Ben Moubamba n’a donc pas pris effet.
Le vice-Premier ministre en charge de l’Habitat aurait anticipé sur les résultats de l’audit diligenté par le gouvernement et des enquêtes préliminaires, dit-il « en sa possession », pour fonder sa décision. Des prérogatives qui sont du ressort du procureur de la République, seul habilité à communiquer sur les résultats d’une enquête en cours.
Cependant, les dispositions réglementaires de l’article 131 de la loi n 8/91 portant statut général des fonctionnaires stipulent effectivement que « en cas de faute grave commise par un fonctionnaire, s’il est estimé que le maintien en service de l’intéressé est inopportun ou peut provoquer des perturbations, celui-ci, en attendant sa comparution devant un conseil de discipline, peut être immédiatement suspendu de ses fonctions par décision du ministre responsable... ».