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APE CEMAC – UE : 3 mars 2017, date de l’espoir
Publié le mercredi 22 fevrier 2017  |  Gabon Economie
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© Autre presse par DR
La Communauté économique et monétaire de l`Afrique centrale (CEMAC)
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La semaine prochaine, la réaction de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale sera connue sur les négociations du l’Accord de partenariat économique, après la position donnée par l’Union européenne qui a décidé de rompre les négociations au niveau régional.

La signature d’un Accord de partenariat économique (APE) entre l’Union européenne (UE) et les pays de la Communauté économique et monétaire d’Afrique centrale (CEMAC) n’est pas définitivement tombée à l’eau. C’est du moins le souhait de la partie africaine. Les chefs d’Etat et de gouvernement de la CEMAC, réunis en sommet ordinaire en Guinée équatoriale, le 17 février 2017, ont demandé que les négociations se poursuivent. « La Conférence a instruit le président de la Commission de la Cemac, en liaison avec le président de la Commission de l’Union africaine, de poursuivre lesdites négociations, sur la base des conclusions de la réunion du Comité ministériel des négociations de l’APE (Comina) prévue à Douala le 3 mars 2017 », a indiqué le communiqué final à l’issue de cette rencontre au sommet.

Pourtant, deux jours plus tôt, lors de la 31e session ordinaire du conseil des ministres de l’Union économique de l’Afrique centrale (UEAC) tenue toujours dans la ville de Djibloho, l’on a cru à un arrêt définitif des négociations. Le Conseil des ministres de l’Union économique de l’Afrique centrale (Ueac) prenait en effet « acte de la décision unilatérale de l’Union européenne de mettre un terme au processus régional des négociations en vue de la conclusion d’un Accord de partenariat économique entre l’Afrique centrale et l’Union européenne ». Dans ce document, le Conseil des ministres annonçait que la position commune des Etats de la CEMAC sera exprimée au cours de la réunion du Comité ministériel des négociations de l’Accord de partenariat économique (COMINA) prévue le 3 mars 2017 à Douala, au Cameroun.

Ce que l’on retient principalement, c’est qu’à bout de patience, l’Union européenne a fait savoir à l’Afrique centrale qu’elle mettait un terme auxdites négociations. Les négociations d’un APE entre l’UE et l’ensemble des pays d’Afrique centrale (Cameroun, République centrafricaine, Congo, Gabon, Guinée Equatoriale, Tchad) ont commencé depuis 2003 avec comme objectif initial, la conclusion d’un accord commercial régional complet au plus tard le 31 décembre 2007. Seulement, plusieurs divergences vont plomber l’avancée du dossier. Le Cameroun, en solo, conclut un APE dit d’étape ou intérimaire avec l’UE le 17 décembre 2007. Le 15 janvier, l’accord est signé et sera ratifié le 22 juillet 2014.

C’est davantage cet accord intérimaire qui a immobilisé les négociations, le reste des pays de l’Afrique centrale estimant que les termes proposés ne sont pas à leur avantage. En fait, les divergences ont porté sur plusieurs points, parmi lesquels l’offre de libéralisation, la clause de la Nation la plus favorisée et les instruments de coopération. Le président gabonais Ali Bongo Ondimba, mandaté par ses pairs, a plaidé ces derniers mois pour la signature d'un « accord de partenariat économique (APE) complet, juste et équilibré » avec l'UE, au nom de la Communauté économique des Etats d'Afrique centrale (Cemac). Certains compromis ont été trouvés, mais pour l’Union européenne, cela allait trop lentement.

En août 2016, avec l’entrée en vigueur de l’accord intérimaire entre l’UE et le Cameroun, Bruxelles donne aux autres Etats d’Afrique centrale jusqu’en octobre pour trouver le moyen de s’arrimer à l’accord intérimaire. Les réunions qui ont suivi au niveau sous régional ne donnent rien. L’UE décide de manière unilatérale de rompre les négociations. L’Afrique centrale prend acte. Mais, au regard des conclusions de la rencontre des chefs d’Etat et de gouvernement la semaine dernière, rien n’est encore définitivement clos. Le 3 mars prochain, la décision commune de la CEMAC sera connue. La sous-région ayant déclaré qu’elle reste favorable à une voie de sortie heureuse.
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