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Inondations : Quid de l’aménagement du territoire national ?
Publié le mercredi 22 fevrier 2017  |  Gaboneco
Inondations
© Autre presse par DR
Inondations à Libreville: la villa présidentielle comme à Kinguélé
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La question des inondations au Gabon doit être analysée avec une forte dose d’intelligence. Au lendemain des pluies qui ont causé du tort aux populations de certains quartiers de Libreville, le Ministre des Infrastructures, des Travaux publics et de l’Aménagement du territoire a situé les responsabilités, en jetant la pierre sur les autres et en dédouanant le Gouvernement. Rappelons à toutes fins utiles que l’Etat a aussi sa part de responsabilité dans ce phénomène d’inondations.

Pour le Ministre des Infrastructures, des Travaux publics et de l’Aménagement du territoire, Jean-Pierre Oyiba, quatre raisons sont à l’origine des inondations au Gabon : la forte pluviométrie, les changements climatiques, le vieillissement des ouvrages d’évacuation d’eau et l’incivisme des populations. Toutefois, le membre du Gouvernement n’évoque pas la responsabilité de l’Etat qui a la mission régalienne d’assainir les terres. C’est d’ailleurs pourquoi un géographe local soutient mordicus que « L’aménagement du territoire est une maladie devenue endémique au Gabon ».

Sur les facteurs explicatifs des inondations mentionnés par le Ministre, la forte pluviométrie ne souffre d’aucune contestation, vu que le Gouvernement n’a pas la capacité de gérer la pluie. C’est un phénomène naturel vécu à travers le monde. Par contre, les 3 autres raisons sont clairement à mettre à l’actif d’un manque de projections et prévisions. En effet, l’entretien des infrastructures et autres canalisations d’évacuation d’eau, l’éducation des masses via l’instruction civique ou encore l’aménagement du territoire relèvent, sauf erreur de notre part, de la responsabilité de l’Etat. Depuis 2008 des lignes budgétaires relatives à l’aménagement des bassins versants sont pourtant contenues dans la loi de finance. Seulement de nombreux citoyens continuent d’avoir les pieds dans l’eau. Dans la logique de la reddition des comptes via « l’opération Mamba » prônée par les plus hautes autorités, les responsabilités doivent être situées.

Rappelons au passage que l’aménagement du territoire est défini sur le site du Ministère des Infrastructures, des Travaux publics et de l’Aménagement du territoire de la façon ci-après. « L’aménagement du territoire est la politique mise en œuvre par le Gouvernement pour assurer une répartition harmonieuse et équilibrée des hommes, des activités, des équipements et des infrastructures sur l’ensemble de son territoire. Elle vise par ailleurs à corriger les écarts de développement. Enfin, elle consiste à appuyer et conseiller les collectivités locales dans l’élaboration et la réalisation de leur programme de développement ». Sur le papier c’est bien écrit. Mais sur le terrain la réalité est bien différente.

Conséquence : le Ministre en charge de ladite question a joué au médecin après la mort, en déclarant après les récentes inondations. « Nous mettrons l’accent sur la conscientisation des populations pour les amener à ne plus effectuer des travaux de constructions sur les canaux versants encore moins d’y jeter des ordures. Nous devons inviter les populations à faire la police et la surveillance vis-à-vis des autres parce que qu’il y va de notre intérêt ». La nature ayant horreur du vide, en l’absence d’une véritable politique d’aménagement du territoire et d’urbanisation, les populations s’installent là et comme elles veulent. L’exemple de Port-Gentil dans la capitale économique, où des maisons sont construites sur des tuyaux de pétroles au quartier Bac Aviation dans le premier arrondissement.

YAO
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