Dans une intervention mardi 21 février 2017 au Ministère de l’Intérieur, Lambert Noël Matha en charge de ce département ministériel a justifié l’intervention des Forces de Défenses et de Sécurité lors des marches de protestation organisées à l’initiative des élèves qui réclamaient non seulement le versement de leurs bourses mais aussi le retour des enseignants dans les salles de classes.
Libreville, Port-Gentil et Lambaréné étaient en ébullition lundi 20 février alors que des élèves de ces trois villes ont spontanément investi les rues pour réclamer le paiement de leurs bourses ainsi que le retour des enseignants dans les salles de classes quand les forces de l’ordre ont dispersé stoppant net à Libreville et Port-Gentil l’initiative des élèves.
Selon le Ministre de l’Intérieur « Ces mouvements simultanés qui semblaient spontanés sont en fait le fruit d’une minutieuse préparation aux moyens de tracts distillés par certains membres syndicaux et des partis politiques de l’opposition à travers les réseaux sociaux qui ont instrumentalisé et coordonné ces manifestations » a déclaré Lambert Noël Matha.
Si l’on ne déplore aucun blessé grave à l’occasion de cette répression policière, le Ministre de l’Intérieur justifie l’intervention policière par l’obstruction de la voie publique, des violences contre de paisibles citoyens pour le cas de Libreville et des jets de projectiles sur les Forces de Défense et de Sécurité censé sécuriser la marche et la tentative d’un groupe d’élèves (environ 300) d’attaquer la maison d’arrêt de Port-Gentil aux fins de libérer les prisonniers. « Informés de ces troubles à l’ordre public, les agents des Forces de Défense et de Sécurité faisant montre de professionnalisme… en vue d’éviter l’escalade, les forces de l’ordre ont entrepris de disperser ce regroupement qui obstruait la voie publique par le jet exclusif de grenade lacrymogène. Dans leur fuite une élève, victime d’une chute s’est légèrement blessée au front…38 élèves ont été interpellés et relaxés » a renchéri Lambert Noël Matha, Ministre de l’Intérieur.