Après le silence d’une semaine sur la grève illimitée, observée sur l’ensemble du territoire national par les agents membres du Syndicat national des personnels de santé (Synaps), le ministre de la Santé, Fidèle Mengue M’Engouang a décidé de sortir de sa réserve pour répondre des accusations dont il est objet.
C’est avec assurance que le ministre de la Santé, Fidèle Mengue M’Engouang, s’est livré le 31 mars dernier à la presse en vue de se dédouaner des griefs qui lui sont faits dans le cadre de la grève illimitée qui accable les structures sanitaires du secteur public gabonais depuis un peu plus d’une semaine déjà. «Le système sanitaire public gabonais n’est pas paralysé, le CHUL d’Angondjé fonctionne normalement ; au CHUL de Libreville, les services fonctionnent normalement en dépit de quelques perturbations dues à la grève», a-t-il rassuré.
Balayant du revers de la main toutes les accusations dont il est l’objet au sujet du dialogue avec les partenaires sociaux de son département, mais également par rapport à la formation des agents qui serait bloquée pour des raisons inavouées, le Pr Fidèle Mengue M’Engouang a affirmé que le ministre de la Santé qu’il est, n’est pas un homme fermé au dialogue. «J’ai déjà rencontré les syndicats à trois reprises depuis mon arrivée au ministère de la Santé. D’abord le 27 février, trois semaines après ma prise de fonctions, ensuite le 1er mars où j’étais accompagné de madame le ministre de la Prévoyance sociale pour discuter avec les syndicats des deux ministères des problèmes de l’Institut nationale de formation d’action sanitaire et sociale et des écoles provinciales des formations d’actions sanitaires et sociales. La troisième rencontre avec les syndicats a eu lieu la semaine dernière où j’ai reçu tous les syndicats du secteur Santé pour leur expliquer le travail actuellement mené par le ministère», a-t-il rappelé.
Abordant le volet de la formation des agents, principale raison du débrayage des membres du Syndicat national des personnels de santé (Synaps), Fidèle Mengue M’Engouang a précisé que «la formation fait partir des cinq axes prioritaires de mon programme d’action. Et cette formation concerne tous les agents, tous les niveaux et dans toutes les spécialités. La réflexion encore sur l’INFASS et les EPFASS vise précisément à donner à tous les agents qui le souhaite la possibilité d’aller en formation dans la limite de la capacité d’accueil des différentes écoles de formation».
L’échange avec les hommes de média s’est poursuivi avec une visite des différents centres hospitaliers universitaires de la commune de Libreville et d’Akanda. Les explications du ministre à la presse n’ont cependant eu aucun écho auprès des grévistes de son département qui campent sur leurs revendications, non sans assurer le service minimum légal qui justifie sans doute que Mengue M’Engouang en vienne à soutenir que la grève du Synaps n’a pas de répercussion sur le système sanitaire public du Gabon.
