Des manifestations d’élèves ont éclaté dans plusieurs villes africaines, dont Conakry (Guinée) et Libreville (Gabon). La particularité de ces manifestations, c’est qu’elles ont toutes été émaillées de violences, ayant entrainé mort d’hommes et plusieurs blessés.
L’éducation en crise, des élèves africains manifestent
Le système éducatif africain est-il dans la tourmente ? Tout porte à le croire, eu égard aux nombreuses manifestations violentes d’élèves et étudiants observées çà et là. En effet, ce lundi 21 février, Conakry, la capitale guinéenne était particulièrement survoltée du fait de la descente d’une horde d’élèves dans la rue, réclamant la reprise des cours dans les établissements fermés à cause de la grève des enseignants. Aussi, de violents heurts ont éclaté entre la police guinéenne et les manifestants. Le bilan provisoire fait état de 5 morts, 30 blessés, 12 interpellations et d’importants dégâts matériels, dont des véhicules brulés.
Pendant ce temps, les élèves avaient pris d’assaut les rues de plusieurs villes gabonaises, dont Libreville, Port-Gentil et Lambaréné. Ces derniers entendaient, par des « manifestations pacifiques », réclamer de meilleures conditions d’études, le paiement des bourses et le retour des enseignants grévistes dans les salles de classe. Mais les forces de l’ordre se sont interposées et ont dispersé les manifestants par des gaz lacrymogènes. Là encore, il y aurait eu des blessés et plusieurs interpellations de lycéens.
Les manifestations dans les universités, lycées et collèges sont fréquentes en Afrique. Généralement, les autorités gouvernementales crient à une instrumentalisation de la jeunesse estudiantine et scolaire par l’opposition. À cet effet, les revendications corporatistes des apprenants sont le plus souvent jetées aux oubliettes, assimilées à des revendications politiques. Cependant, des opposants et autres syndicalistes n’hésitent pas à appuyer les élèves et étudiants dans leurs revendications. C’est ainsi que Jean Ping a fait cette déclaration sur Twitter : « Manifestations pacifiques de jeunes lycéens réprimés dans le sang Oyem Lambaréné Pog (Port-Gentil). Ali Bongo poursuit sa violence d’État inacceptable. »
Toutefois, des observateurs appellent à l’apaisement dans le milieu éducation des pays concernés. Car il y va de l’avenir de la jeunesse africaine, et partant, de l’Afrique tout entière.