L'Afrique centrale a fait un petit pas vers la libre-circulation des personnes, un enjeu majeur sur tout le continent et dans cette sous-région en crise surveillée de près par le FMI, avec l'accord de principe du Gabon et de la Guinée-Equatoriale.
Les deux présidents, Ali Bongo (Gabon) et Teodoro Obiang (Guinée équatoriale), se sont engagés à "appliquer la libre-circulation intégrale au bénéfice de tous les ressortissants de la Ccommunauté économique et monétaire de l'Afrique centrale (Cémac)", selon le communiqué d'un récent sommet en Guinée équatoriale reçu lundi par l'AFP.
Cette mesure devrait profiter aux ressortissants des quatre autres pays de la Cémac (Cameroun, Centrafrique, Congo, Tchad) "munis d’une pièce d’identité sécurisée (carte d’identité ou passeport biométrique)", précise le communiqué.
Relativement stables et prospères, les deux pays conditionnaient leur accord à ces documents biométriques ainsi qu'à la stabilisation des conflits régionaux (Centrafrique, Nord-Cameroun cible de Boko Haram...), a indiqué à l'AFP une source gouvernementale gabonaise.
Une mission de la Cémac "se rendra dans l'ensemble des pays pour s'assurer" de la mise en oeuvre de cette décision.
En présence de la directrice générale du Fonds monétaire internationale (FMI), Christine Lagarde, les chefs d'Etat de la Cémac avaient décidé lors d'un précédent sommet le 23 décembre à Yaoundé "d'accélérer la finalisation de la libre-circulation des personnes et des biens".
A cette occasion, ils avaient aussi décidé de "conclure à brève échéance des négociations bilatérales avec le FMI" après avoir dissipé le spectre d'une possible dévaluation du franc CFA.
Plus que l'Afrique de l'Ouest, l'Afrique centrale subit un sévère ralentissement de son économie en raison de la chute des prix du pétrole et des matières premières.
La libre-circulation des personnes et des biens est un enjeu en Afrique, alors que le commerce intra-africain reste encore peu développé.