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Éducation nationale : Les forces de l’ordre s’invitent à la marche pacifique des élèves du Gabon
Publié le mardi 21 fevrier 2017  |  Gabon Review
Port-Gentil,
© Autre presse par DR
Port-Gentil, Lambaréné et Oyem: Les élèves sont sortis des établissements scolaires pour revendiqué, la reprise des cours, le paiement de la bourse scolaire et aussi des meilleures conditions d’apprentissage
Photo: Une vue des élèves de Lambaréné dans la rue.
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Répondant à l’appel d’une marche pacifique, le 20 février 2017, certains élèves de Libreville, de Port-Gentil et de Lambaréné ont été stoppés dans leur élan de dénonciation et de revendication par les forces de l’ordre, déployées devant les établissements et dans certaines artères des capitales provinciales.

Les lycéens et collégiens du Gabon ont décidé, le 20 février, de prendre leur avenir en mains. Ils se sont solidarisés de la grève des enseignants, à travers des marches pacifiques. Ils comptaient réclamer devant la primature, pour ceux de Libreville, et devant les gouvernorats, pour ceux des provinces, le retour des enseignants dans les salles de classe, le paiement de leurs bourses, l’annulation de la décision de suspension de salaire des enseignants, ainsi que la satisfaction des revendications de ceux-ci par l’État.

Cette initiative, empêchée à coup de gaz lacrymogène, serait la réponse à l’indifférence des parents et du gouvernement sur la paralysie qui prévaut dans le système éducatif gabonais, depuis plus d’un trimestre. «Nous avons l’impression que l’Etat joue avec notre avenir, et trop c’est trop. Nous devons prendre les choses en main et montrer aux yeux du monde qu’un pays riche comme le Gabon n’est pas capable de scolariser ses enfants», a déclaré un élève du lycée technique nationale Omar Bongo.

Tirant les leçons du soulèvement des lycéens de Libreville, le 14 novembre 2013, les autorités ont pris toutes les dispositions possibles pour ne pas voir les différentes marches prospérées. Très tôt dans la matinée, certains établissements ont été mis sous haute surveillance policière, notamment le Lycée technique Jean Fidèle Otando, le Lycée et Collège Raponda Walker, à Port-Gentil ; le Lycée Charles Mefane et le Collège Adiwa, à Lambaréné ; le Lycée Mabignathe et le Lycée technique Omar Bongo, à Libreville.

Cette reprise en main de la situation ne suggère nullement que la grogne est contenue. Elle peut surgir ailleurs si les problèmes de fond qui paralysent ce secteur ne sont pas traités. Le premier trimestre est déjà consommé, jusqu’à quand perdurera cette situation ?
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