Des fortes pluies se sont abattues dans la nuit du jeudi au vendredi et celle du vendredi au samedi, les 16, 17 et 18 février 2017, dans la capitale gabonaise. Plusieurs quartiers ont été inondés et des dégâts importants enregistrés.
Avec un vent fort, les pluies torrentielles les jeudi ; vendredi et le samedi derniers ont mis en état d’alerte les populations vivant dans les zones sous intégrées de Libreville. Une heure après le début de la pluie, à belle peinture, kinguélé, la Baie de cochon, IAI ou à Nzeng Ayong coté fromager, les eaux ont fait intrusion. Selon Jean Yves, un sinistré «c’est vers 2 heures que les eaux ont rapidement monté, aussitôt tout était dans l’eau. Nous avons tout perdu».
D’autres témoignent que «la pluie a duré toute la nuit. Les eaux atteignaient une hauteur de plus d’un mètre. Et ces eaux ont englouti matelas, appareils électroménagers et documents administratifs…»
Le matin sur les lieux, des familles entières se sont retrouvées à la belle étoile. Les traces d’eau et de déchets étaient encore visibles sur les routes, mais aussi chez les sinistrés. Un spectacle qui n’était que désolation. Pour Marie, Belle peinture, «l’État ne veut rien faire pour nous. Depuis des lustres il est au fait de cette situation. Ils savent nous appeler lorsqu’il faut aller voter».
Dans cette atmosphère, les plus courageux essaient tant soit peu de garder le moral, muni des bidons en mains pour évacuer le reste d’eau, des serpillières, balais… Pour d’autres le cours de la vie reprenait son train normal.
Sinistre et responsabilité partagée, voilà donc une problématique qui resoulève l’épineux projet des bassins versants dont l’Agence Française de Développement AFD aurait financé.