Cité parmi les fossoyeurs présumés de l’Etat par Alfred Mabika, l’ancien directeur général de La Poste SA, lors d’une conférence de presse à Paris, en France, Alain Claude Bilie-By-Nze a nié son implication dans la faillite de cette structure, le 18 février sur Radio France internationale (RFI).
Au lendemain des accusations de détournement de fonds de La Poste, formulées contre lui par Alfred Mabika, Alain Claude Bilie-By-Nze s’est dédouané, niant en bloque son implication dans la faillite de cette structure.
«Je m’attendais à tout, sauf à ce que Monsieur Mabika aille tomber si bas», a-t-il déclaré sur RFI.
Le ministre de la Communication dit n’être impliqué en rien dans le trou constaté à La Poste. «Je ne vois pas en quoi le Premier ministre actuel ou moi serions responsables du trou de 100 milliards», s’est défendu Alain Claude Bilie-By-Nze.
Cette accusation est «tellement ridicule», a martelé Bilie-By-Nze. Ce qui serait important aujourd’hui est «que celui qui était le président directeur général de La Poste puisse répondre devant la justice, plutôt que de chercher de fausses accusations, à essayer de noyer ses responsabilités», a invité Bilie-By-Nze.
Une invitation à laquelle l’ancien patron de La poste ne semble pas prêt à répondre. D’autant que pour Alfred Mabika, «dans un pays normal, il est du devoir de tout le monde d’y aller, mais dans une justice où l’on est jugé d’avance, il ne croit pas que ce soit profitable pour un pays», a estimé ce dernier.
Dans ses déclarations, Alfred Mabika avait accusé Bilie-By-Nze d’avoir ponctionner « pas moins de 400 millions de francs CFA de La Poste ».
«Monsieur Bilie-By-Nze est l’un des fossoyeurs de la République. En 2006, il prenait l’argent des Comptes chèques postaux (CCP). Il profitait du fait que le chef d’agence qui était en service était de sa province. Nous étions trois à avoir ce dossier : Paul Tonghui, alors ministre des Finances, le président Omar Bongo et moi», a révélé Alfred Mabika.