Malgré une progression de 10% des quantités d’eau Andza livrées en 2016 par rapport à l’année 2015, ce produit continue de manquer dans la plupart des commerces de Libreville. Une insuffisance due, selon les responsables de la structure, à une fulgurante explosion de la demande.
Où est passée l’eau Andza ? C’est la question que beaucoup de consommateurs gabonais se posent depuis près de deux semaines. Cette eau minérale a quasiment disparu des plusieurs marchés et grandes surfaces commerciales, mais aussi elle n’est plus présent dans les étals de nombreux petits commerces de Libreville. Les vendeurs et gérants de lieux de commerces expliquent invariablement aux consommateurs que la livraison n’a pas été effectuée, ou alors qu’elle l’a été en quantité insuffisante. Et les clients n’ont plus que le choix de solutions alternatives.
Face à cette rareté d’un de leurs produits phares, les responsables de la Société des Brasseries du Gabon (SOBRAGA) précisent cependant que cela n’est absolument pas lié à une quelconque défaillance de leur usine, qui tourne parfaitement bien. « Pour preuve, sur le premier trimestre 2016, nous avons livré un million de bouteilles supplémentaires de plus que l’année d’avant. La raréfaction de l’eau Andza sur le marché est la conséquence d’une soudaine et imprévisible explosion de la demande. Plusieurs facteurs indépendants de notre volonté ont causé cette fulgurante hausse de la demande en eau Andza, et nous sommes à pied d’œuvre pour répondre à cette demande », indique un responsable de la chaine de production.
Pour ces responsables donc, cette hausse brutale de la demande d’eau Andza était complètement imprévisible. Selon ses explications, la SOBRAGA élabore ses plans d’investissements en fonction de la croissance moyenne de la demande, qui est de l’ordre de 10% par an au maximum. Raison pour laquelle, en 2015 la société avait renforcé les capacités de son usine de Léconi, afin de livrer le million de bouteilles supplémentaires l’an dernier.
L’idée selon laquelle l’entreprise serait elle-même responsable de cette rareté – ou pénurie – de l’eau « Andza » court en tout cas certains milieux. D’après certaines indiscrétions, la pénurie actuelle est savamment entretenue par la société elle-même, afin de liquider les immenses stocks d’eau « Vitale » et de « Aning’Eau », très peu appréciée pour ne pas dire rejetée par une grande majorité des consommateurs.
Mais, le responsable de l’unité de production cité plus nous balaie d’une main cette hypothèse : « il vous suffit de regarder nos chiffres de production et de vente de ces produits pour voir qu’ils ne souffrent d’aucun « rejet » de la part des populations. Il faut bien comprendre, le marché des eaux en bouteille est en explosion, ceci est une tendance mondiale ».
Et de continuer : « nous renforçons chaque année nos capacités de production pour cette eau, qui constitue une fierté nationale. Mais soyons raisonnable, aucune industrie ne peut prévoir et réagir en quelques jours à une explosion de la demande, comme celle que nous enregistrons en ce moment dans le pays, de l’ordre de 30%. Nous sommes très fiers de la relation de confiance que nous avons tissée avec nos consommateurs depuis de longues années, et nous mettons tout en œuvre pour assurer la disponibilité optimale de nos produits sur l’étendue du territoire national ».
Rappelons que Les eaux en bouteille sont segmentées en catégories : les eaux minérales naturelles, les eaux de source et les eaux de table. Chacune de ces catégories correspond à des normes internationales dictées par le « Codex Alimentarius ». Ainsi, une eau minérale naturelle ne répond pas aux mêmes critères qu’une eau de source, et idem pour les eaux de table. En l’occurrence, Andza est une eau minérale naturelle ; Vitale est une eau de source, et Aning’eau est une eau de table.