Hier mercredi 15 février a eu lieu l’ouverture des travaux par le comité ad hoc paritaire chargé de la préparation du Dialogue politique initié par le président de la République Ali Bongo Ondimba. Présidé par le Premier ministre Emmanuel Issoze Ngondet, les responsables des partis politiques de la majorité ainsi que ceux de l’opposition ont pris part à ces travaux.
C’est au sein de l’hôtel Radisson Blu de Libreville que s’est tenu hier 15 février l’ouverture des travaux en vue de la préparation du dialogue politique. Une rencontre de préparation au dialogue à laquelle certains partis politiques membres de l’opposition n’ont pas hésité à prendre part, afin de trouver ensemble les solutions de sortie de crise à laquelle est confrontée le Gabon au sortir des élections présidentielles du 31 août 2016.
Au total, ce sont quarante partis de la majorité présidentielle et de l’opposition qui ont pris part à cette réunion présidée par le Premier ministre. La majorité est représentée par Faustin Boukoubi et Jean Boniface Assélé. L’opposition a pour 1er vice-président M. René Ndemedzo, la seconde vice-présidence du comité ad hoc chargé d’organiser le dialogue politique sera assurée par M. Pierre-Claver Maganga Moussavou pour le compte de l’opposition.
L’ensemble des acteurs politiques nationaux se sont ainsi réunis dans le but de dialoguer et de ramener la quiétude au Gabon, d’où la création du comité ad hoc paritaire qui se chargera de garantir la confiance entre les acteurs politiques de la majorité et de l’opposition à travers un code de bonne conduite, d’identifier les parties prenantes au dialogue, de sélectionner les thématiques mais aussi de présenter les besoins matériels et humains nécessaires à la réalisation de ce dialogue.
Un certain nombre de recommandations ont été émises à cette occasion concernant la recherche d’apaisement du climat social et politique. Il s’agit de la résolution des problèmes sociaux posés par les syndicats, la libération des prisonniers et la mise en place d’une commission interministérielle pour l’indemnisation des victimes des évènements post-électoraux.
Pour le Premier Ministre Emmanuel Issoze Ngondet, « dans le contexte politique actuel, la tenue d’un dialogue politique est plus qu’une nécessité car cela nous permettra d’aborder toutes les questions relatives à la vie de notre pays, à l’organisation et au fonctionnement de son cadre institutionnel, et à son développement. Par conséquent, majorité comme opposition, nous devons au cours de cette rencontre montrer notre capacité à mettre en avant l’intérêt supérieur de la nation. Ce dialogue est organisé pour résoudre nos différends politiques. »
Cependant la question cruciale qui se pose est celle de la légitimité de ce dialogue politique entre les partis de la majorité et de l’opposition en l’absence du principal adversaire politique du président Ali Bongo Ondimba, à savoir Jean Ping. Car ce dernier jusqu’à ce jour ne cesse de réclamer sa victoire au sortir des élections présidentielles du 31 août 2016.