Afin de cerner les raisons des récentes interruptions de fourniture en électricité à Libreville, le ministre de l’Energie, Désiré Guedon, a effectué une visite inopinée sur le site de la centrale thermique d’Alénakiri dimanche 30 mars.
Alors que Libreville a fait face trois jours durant à de nouvelles perturbations dans la fourniture en électricité, le ministre de l’Energie, Désiré Guedon a effectué une visite inopinée dimanche 30 mars 2014, dans l’enceinte de la centrale thermique d’Alénakiri, placée sous le contrôle de l’entreprise israélienne Telemenia, pour s’enquérir des raisons réelles de ces coupures.
Selon les explications fournies par les techniciens de Telemenia, cette perturbation était notamment due aux travaux de maintenance des infrastructures, effectués principalement sur les pipes-gaz, alimentés par l’entreprise Perenco.
Quant aux coupures successives qui ont paralysé certains quartiers de la capitale dans la nuit de vendredi 28 mars, et qui se sont par ailleurs prolongées jusqu’au dimanche 30 mars, il a été signifié au ministre de l’Energie que cela a été dû à un incident technique survenu à la centrale thermique d’Alénakiri.
« Cette visite impromptue nous a permis de vérifier auprès des partenaires de Telemenia, la SEEG et la Société de patrimoine, pourquoi le calendrier qui avait été annoncé n’a pas été respecté, au grand dam des Librevillois », a indiqué Désire Guedon, le ministre de l’Energie.
En effet, les populations de Libreville ont cru au retour des délestages qui avaient bouleversé radicalement leurs habitudes, de la mi-février au début du mois de mars dernier. Une hypothèse écartée par Jean Liévain Idoundou Manfoumbi, directeur général de la Société de Patrimoine du Service public, de l’Eau potable, de l’Energie électrique et de l’Assainissement.
« Cette interruption a été causée par le fait de l’entretien de l’alimentation en gaz. En effet, la demande en électricité à Libreville est plus élevée que la capacité de production de Telemenia. Or, nous travaillons avec des moyens très réduits, et cette surcharge a provoqué une défaillance technique de la centrale de Telemenia, entraînant cette coupure d’électricité », a expliqué Jean Liévain Idoundou Manfoumbi.
Depuis 2007, le Gabon fait face à des délestages en électricité qui sont généralement dus à la baisse de la pluviométrie selon la SEEG, et à l’obsolescence des infrastructures d’après les populations gabonaises qui dénoncent également l’échec de la privatisation de cette entreprise jadis aux mains de l’Etat gabonais.