MOUILA - Le directeur général de la Caisse de stabilisation et de péréquation (Caistab), Ismaël Ondias Souna a lancé lundi, à Mouila le chef-lieu de la province de la Ngounié, le projet du programme ’’Un jeune au métier d’entrepreneur dans le secteur café-cacao (JECCA), en présence du gouverneur Benjamin Nzigou, du maire de la commune Pierre Claver Maganga Moussavou et de plusieurs jeunes planteurs.
Après la brève allocution du maire Maganga Moussavou, le directeur général de la Caisse de stabilisation et de péréquation, Ismaël Ondias Souna a indiqué que ’’la cérémonie de Mouila visait à lancer le programme du nouveau projet destiné à former 250 jeunes gabonais et gabonaises sur une période de trois ans au métier d’entrepreneur du secteur café-cacao’’ et intervient après les passages similaires dans les provinces du Woleu-Ntem (nord) et du Haut-Ogooué (sud-est) du pays.
Dans son élan, il a magnifié le président de la République, Ali Bongo Ondimba pour son soutien ’’à faire de l’agriculture et notamment du café cacao un futur pilier de la diversification de notre économie’’. Et c’est en cela, a-t-il dit, que ’’le projet JECCA s’inscrit dans la continuité des orientations du Plan stratégique Gabon émergent en droite ligne avec l’ambition du chef de l’Etat qui souhaite ardemment le développement du secteur agricole’’.
Ce projet ’’Jeunes entrepreneurs du café-cacao’’ est innovant du fait qu’il illustre la vision et la stratégie de la Caistab dont les prochaines années seront destinées à impliquer la jeunesse gabonaise dans le monde agricole. En relançant la production gabonaise dans ce secteur, le directeur général s’est dit conscient d’y arriver avec cette population agricole rajeunie et bien formée.
Pour ce faire, il compte équiper des jeunes gabonais d’une formation théorique et pratique sur les bonnes pratiques agricoles, mais aussi sur la gestion et l’entreprenariat, afin d’en faire des entrepreneurs agricoles prospères et autonomes.
Contrairement à la dernière décennie, la production de café-cacao au Gabon a connu une chute significative à cause de l’abandon des villages producteurs qui a fait place à l’exode rural, la chute des revenus des planteurs café-cacao, l’aggravation de la pauvreté en milieu rural.
Selon le responsable de la Caistab, les objectifs du projet JECCA sont basés sur la sédentarisation des jeunes en milieu rural, car ils doivent leur permettre (aux jeunes vivants au village) de gagner leur vie par leur propre moyen, d’améliorer les conditions de vie et lutter contre la pauvreté en milieu rural, tout en rajeunissant la population des exploitants agricoles. Toutefois, il a requis le changement des mentalités de beaucoup de jeunes aujourd’hui qui pensent, à défaut, que le bonheur et la réussite se trouvent en ville.
Le projet JECCA est destiné à former et accompagner 250 jeunes sur une période de 3 ans dont 50 jeunes pour l’année 2017, 100 en 2018 et 100 autres en 2019.