Dans quinze jours, le Syndicat national des enseignants et chercheurs pourrait arrêter toute activité académique, en cas de non satisfaction de ses revendications consignées dans un protocole d'accord conclu avec le gouvernement.
Les membres du Syndicat national des enseignants et chercheurs (Snec) pourraient, dans deux semaines, entrer en grève si le gouvernement n'honore pas ses engagements issus du protocole d'accord élaboré conjointement avec le Snec, l'année dernière. C'est le modus vivendi sur lequel se sont séparés les adhérents et sympathisants du Snec à l’issue de leur assemblée générale tenue, hier, à l'amphithéâtre de licence 1 d'histoire de l'Université Omar Bongo (UOB).
Rien ne fut aussi simple. En réalité, autour du président du Snec, Jean-Rémy Yama, deux lignes se sont affrontées. Les partisans du déclenchement immédiat d'une grève illimitée et les tenants d'une approche modérée, favorables à l'attente.
Aux yeux des premiers cités, l'attitude du gouvernement était tout simplement incompréhensible. D'autant que, selon eux, le protocole d'accord signé et rédigé l'année dernière de commune partie avec le gouvernement s'articule essentiellement autour de la mensualisation de la Prime d'incitation à la recherche, l'élaboration des statuts particuliers des enseignants-chercheurs et la confection d'une grille indiciaire des personnels de l'Enseignement supérieur. Leur incompréhension est d'autant plus grande que, selon eux, les pouvoirs publics disposaient de suffisamment de temps pour pouvoir se pencher sur leurs revendications.
Mieux, ils estiment avoir privilégié les vertus du dialogue en ayant levé leur mot d'ordre de grève, le 28 mars dernier. D'où leur volonté de suspendre rapidement et de manière illimitée leurs activités académiques.
Pour les tenants de l'approche modérée, il était plus que nécessaire de privilégier et de poursuivre les voies du dialogue. Histoire, selon certains d'entre eux, de laisser au gouvernement Daniel Ona Ondo le temps de s'imprégner de leurs revendications.
Au terme des joutes oratoires et dans l'incapacité de concilier les deux positions, Jean-Rémy Yama a été contraint d'appeler ses camarades au vote. Au terme duquel, les ''modérés" sont sortis victorieux. « Nous laissons au gouvernement deux semaines, afin qu'il examine notre protocole d'accord» , ont-ils indiqué. Faute de quoi, a indiqué Jean-Rémy Yama, dans quinze jours, l'assemblée générale se réunira pour décider de la suite à donner aux événements.