Emboitant le pas aux autres détracteurs d’Ali Bongo, l’auteur-compositeur s’est prononcé sur le dialogue national convoqué par le chef de l’Etat. Une initiative sans fondement réel et vouée à l’échec, selon Norbert Epandja.
Très alerte sur l’actualité culturelle et politique nationales, Norbert Epandja a publié un nouveau post sur Facebook, le 11 février, dans lequel il revient sur le dialogue national d’Ali Bongo. Pour l’artiste, cette échéance sera purement et simplement un échec, à défaut de ne pas avoir lieu. «Depuis qu’Ali Bongo, le Président du Haut-Ogooué-Lolo-Ivindo (…) a annoncé l’organisation par lui d’un dialogue national, les semaines et les mois ne font que s’égrener sans que celui-ci ne se pointe à l’horizon», a ironisé Norbert Epandja.
Pour lui, il ne fait aucun doute que le chef de l’Etat cherche d’abord à «gagner à l’usure Jean Ping et ses soutiens, le temps pour lui de corrompre certains d’entre eux, ainsi que les téméraires de la diaspora, pour les amener à son fameux dialogue». Par ailleurs, a estimé Norbert Epandja, «les soutiens de Jean Ping aux ventres mous, et les 45 partis politiques qui auraient déjà annoncé leur participation à ce pseudo-dialogue, ne représentent même pas leur propre ombre sur l’échiquier politique gabonais. Le peu de militants et de partisans qui leur étaient encore fidèles ont tous rejoint la Coalition pour la Nouvelle République autour de Jean PING».
Cependant, conscient de la témérité du chef de l’Etat, l’auteur-compositeur est convaincu qu’Ali Bongo ira au bout de sa logique, en organisant cette concertation politique par orgueil. «Malheureusement, ce sera un autre échec cuisant», a-t-il prédit. Et pour cause, a argumenté Norbert Epandja, «la Coupe d’Afrique des nations (Can), sur laquelle il comptait pour reprendre du poil de la bête, afin que ce dialogue trouve un retentissement et réconcilie le peuple qu’il croit divisé, a été boycottée par ce même peuple».
Dans son argumentaire, l’artiste a également mis en avant la position de la communauté internationale, notamment l’Union Européenne, qui vient de voter une résolution l’autorisant à prendre des sanctions contre le Gabon. «Toute chose qui montre que les partenaires du Gabon sont plus préoccupés par le rétablissement de la vérité des urnes, que par un dialogue organisé par celui qui a perdu l’élection et s’accroche au pouvoir par la force des armes», a-t-il souligné.
Norbert Epandja est d’avis que «c’est en réalité avec le camp Jean Ping qu’Ali Bongo veut dialoguer, et non avec les 00,0% de la dernière présidentielle et les opposants aux ventres mous qui ont accepté sa pseudo-main tendue pleine de sang». Or, a-t-il rappelé, «Jean Ping qui est le président élu et qui détient la majorité sociologique, réfute tout dialogue avec Ali Bongo l’assassin, le criminel».
Le détracteur d’Ali Bongo a enfin souligné que les réformes institutionnelles constituant «le prétexte que certains opposants, aux ventres mous, avancent pour justifier leur participation à ce dialogue, ne nécessitent pas l’organisation d’une telle messe. Le gouvernement et le parlement peuvent bien les engager sans passer par un dialogue national».
Pour Norbert Epandja, le dialogue appelé de tous ses vœux par Ali Bongo est «une farce, une distraction organisée dans le but de charmer la communauté internationale et de se donner une incertaine légitimité», a-t-il conclu.