Le Gabon vient une nouvelle fois d’être honoré sur la scène internationale. A l’issue de la 9e session de l’Assemblée générale de l’Association des raffineurs africains (Ara Week) qui s’est tenue à Marrakech au Maroc du 24 au 28 mars dernier, le directeur général de la Société gabonaise de raffinage (Sogara), Pierre Reteno N’Diaye a été élu à l’unanimité à la tête de l’organisation panafricaine pour un mandat de un an.
Le Gabonais succède au Nigérian Anthony Ogbuigwe, président sortant et actuel directeur exécutif de la Nigerian National Petroleum Corporation (NNPC), l’organisme d’Etat qui gère tous intérêts relevant des hydrocarbures au Nigéria.
« C’est un honneur et une fierté pour mon pays que je représente à travers la Sogara qui a été l’un des membres fondateurs de l’Association des raffineurs africains) », s’est exprimé le nouveau président de l’Association des raffineurs d’Afrique.
Pour le président sortant de l’Ara et le secrétaire exécutif de l’organisation Joël Dervain, le choix porté sur le Gabon obéit davantage à des critères objectifs que par les statuts de l’organisation qui stipule une présidente tournante par ordre alphabétique.
En effet, le rapport de l’exercice 2013-2014 présenté en ouverture de l’assemblée générale de Marrakech a démontré que le groupe de travail dirigé par Pierre Reténo N’Diaye (Raffinage et Hygiène, Santé, Environnement et Qualité) a été le plus dynamique et a permis d’enregistrer des avancées notables. Toutes choses qui ont concouru au choix porté sur le directeur générale de la Sogara.
« La Sogara mérite cette présidence. Pour la petite histoire, Sogara est membre fondateur non pas de l’Ara telle qu’elle existe depuis 2006. Mais membre fondateur de l’Ara dans le concept de cette idée de réunir les raffineurs africains depuis 1979. Monsieur Réténo N’Diaye a été déterminant dans le succès actuel de l’Ara. Bien que les statuts de l’organisation stipule que le vice-président doit succéder au président, il faut reconnaître en dehors de ça que Mr Réténo N’Diaye a préside le groupe de travail « Raffinage, Hygiène, Santé, Environnement et Qualité » d’une main de maître. C’est l’un des groupes de travail qui est arrivé aux résultats les plus probants. Il est apparu comme une évidence qu’il préside l’organisation car nous avons besoin de personnalités de ce type pour mettre l’organisation a un niveau plus élevé », s’est le secrétaire exécutif de l’Ara.
Pierre Reteno N’Diaye prend donc les rênes de l’organisation- qui regroupe 38 raffineries sur les 44 que compté l’Afrique- au moment où le secteur du raffinage en Afrique traverse des remous caractérisés par une perte de rentabilité à l’international, des produits de moins bonne qualité, des infrastructures vieillissantes ne répondant plus aux normes de sécurité internationales. Mais surtout par la croissance du secteur de l’électricité portée par un nombre croissant de champ de gaz à travers le continent. Tout un challenge.
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