La réunion entre le ministre de l’Economie Régis Immongault et les opérateurs de la filière bois tenait en six points. Parmi ceux-ci, l’on peut citer le règlement des crédits de TVA, de la redevance de scanning, la reconduction des mesures incitatives de 2012 visant à accompagner la transformation du bois, le financement des industries de transformation de bois, la mutualisation des investissements et l’entrée en zone Cemac, sans barrières douanières des opérateurs de la zone économique spéciale de Nkok.
Cette rencontre intervient après celle que j’ai eue avec les opérateurs du secteur financier, pour permettre de renforcer la dynamique au niveau de l’économie gabonaise.
« Il s’agit de voir comment mettre en place de nouveaux mécanismes pour augmenter sa contribution dans la création de richesses au niveau du PIB», confie Régis Immongault. Car, ces derniers mois, la filière bois consolide et capitalise les résultats encourageants réalisés depuis 2013. Ainsi, la production totale, tous segments confondus, s’est améliorée de 13,2% pour s’établir à 370 878 m3 au premier semestre 2016. Une performance favorisée par l’approvisionnement régulier des unités de transformation de grumes et l’augmentation de la demande des marchés extérieurs.
Quant aux exportations, elles sont passées de 271 792 tonnes au premier semestre 2015, à 324 810 tonnes à la même période un an plus tard. Ce qui donne une augmentation de 19,5% en valeur relative. C’est pourquoi le ministre de l’Economie s’est penché avec les opérateurs sur la santé de la filière afin que celle-ci continue de jouer pleinement son rôle. «Il faudrait donc voir comment renforcer la formation à ce niveau, afin que l’augmentation de la chaîne des valeurs puissent permettre l’utilisation d’une main d’œuvre hautement qualifiée », préconise-t-il.
Pour les opérateurs, sortis de ce conclave sans véritable réponse s’agissant des points soulevés, les difficultés que traverse la filière ainsi que le pays ne permettent pas encore d’envisager une résolution définitive de ces problèmes. Toutefois, des assurances ont été données par le ministre afin d’aller au-devant de ces problèmes qui obèrent les performances du secteur.