Depuis 2012, les rumeurs allaient déjà bon train sur l’éventualité d’une vente des actifs gabonais de Maurel & Prom, la junior pétrolière française. Au fil du temps ces murmures ont tellement enflé qu’aujourd’hui, les responsables de Maurel & Prom, selon de nombreux observateurs, ne seraient pas loin de chercher un repreneur pour la totalité des actions de l’entreprise.
Dès l’année 2012, des rumeurs sur le rachat des actifs de la junior pétrolière française Maurel & Prom par certaines compagnies internationales fortement intéressées, s’étaient fait entendre. Des noms avaient alors filtré parmi lesquels le géant chinois Sinopec, Shell et Pertamina. Deux années après, grâce à une succession de bons résultats, notamment au Gabon où l’entreprise obtient 85% à 90% de sa production, les mêmes rumeurs, plus soutenues, ont refait surface dans le milieu, et les déclarations de Jean-François Hénin, le PDG de Maurel & Prom, sur la question sont sans ambiguïté.
A en croire le journal français en ligne Lesechos.fr, le président-directeur général de Maurel & Prom, propriétaire majoritaire la boîte (24%), a récemment déclaré : «La société est trop petite pour se développer seule. J’imagine son avenir à travers un ou des mariages avec des compagnies plus grosses, qui lui permettront d’acquérir une indépendance financière.» Ainsi, le responsable de l’entreprise surferait sur les bons résultats de sa société pour espérer l’«endosser» à une plus grosse boîte afin d’assurer sa survie et partant sa croissance.
Après avoir conclu son quatrième trimestre sur une note de satisfaction avec une hausse de 21% de son chiffre d’affaires grâce à sa production au Gabon, et après l’annonce, le 24 février dernier, de l’acquisition d’un nouveau permis d’exploitation dans ce même pays, l’on note en effet que Maurel & Prom, en activité depuis le début des années 2000, avance sur une bonne lancée. Pour preuve : lejeudi 27 mars 2014, la petite compagnie pétrolière et gazière française a annoncé des résultats en hausse au titre de l’année 2013, grâce notamment à ses performances en matière de production dans les pays où elle est implantée comme au Gabon où les réserves (prouvées et probables) du groupe ont par ailleurs reculé de 6% en raison de nouveaux contrats plus restrictifs.
Pourtant, malgré des résultats satisfaisants justifiés par un récent chiffre d’affaires porté à + 29%, soit 580 millions d’euros et un résultat net de + 53%, (à 62,5 millions), selon des sources, la Bourse reste peu convaincue par le titre. Le cours a d’ailleurs baissé de 4% le jour de l’annonce de ces résultats. «Les marchés ont sanctionné l’absence de dividende et la baisse des réserves de pétrole du groupe (même si les réserves dites «prouvées» ont plus que triplé). Depuis un an, le titre a perdu 17 %, à 11,30 euros, bien loin des niveaux record de 2005 (21 euros)», relève Lesechos. Reste donc à Jean-François Hénin, s’il veut arriver à intéresser les grandes compagnies pétrolières de le soutenir, d’être plus convaincant, à moins de se résoudre à faire cavalier seul, la bonne santé de son entreprise pétrolière étant en sa faveur.