De passage sur RFI, ce 7 février, l’acteur de la société civile a qualifié de fiasco, la dernière Coupe d’Afrique des nations (Can). Pour Marc Ona, les ratés enregistrés tout au long de la compétition s’apparentent à une véritable «douche froide» pour Ali Bongo.
«Ce fut un fiasco au niveau de l’organisation et une douche froide pour Ali Bongo…». C’est ainsi que Marc Ona Essangui a qualifié, lors de son passage sur RFI ce 7 février, la 31e édition de la Coupe d’Afrique des nations (Can) 2017, organisée du 14 au 5 février au Gabon.
Si pour le haut commissaire du Comité d’organisation de la Can (Cocan), Christian Kerangall, le taux de remplissage des stades durant la compétition a atteint 66%, contrairement à d’autres éditions, Marc Ona Essangui a estimé que la réalité est toute autre.
D’autant que pour lui la compétition a été marquée par « de plaintes de l’entraineur du Togo, de la délégation de la République démocratique du Congo (RDC) et même de la population gabonaise. Pis, l’acteur de la société civile a clairement affirmé que le remplissage de stades observé durant la compétition n’a été rendu possible que grâce a «la distribution gratuite par Ali Bongo et son équipe des billets aux élèves du secondaire, de la maternelle et des militaires».
«Les calculs qui ont été mis en place par le pouvoir pour essayer de faire passer la football comme une sorte de remède au malaise des Gabonais à l’issue du coup de force électoral du mois d’août se sont soldés par une douche froide pour Ali Bongo», a lancé Marc Ona Essangui, soulignant que « les Gabonais n’ont pas trouvé d’intérêt à aller au stade pendant que les écoles sont fermées, toutes les administrations sont paralysées et que les revendications sectorielles se multiplient».
Profitant de l’occasion, le leader de la société civile a abordé la question inhérente au dialogue inclusif qu’entend organiser le président de la République. Une rencontre à laquelle il n’a nullement l’intention de participer, d’autant qu’elle s’apparente à une « une opération pour légitimer le coup de force électoral d’Ali Bongo».