La note circulaire du ministre de l'Education nationale de suspendre immédiatement de solde les personnels absents de leur poste de travail sans justification, et de radier sans consultation des instances disciplinaires les cas d'abandon pendant trois mois sans motif valable, ne cesse de faire débat. Comment expliquer donc ce passage à la méthode forte ?
La nouvelle a déjà fait le tour du pays. Depuis le lundi 30 janvier, une note circulaire signée du ministre de l’Éducation nationale et civique, Florentin Moussavou, énonce des sanctions à l'encontre des enseignants et collectifs de grévistes. A compter de cette date-là, les personnels absents de leur postes de travail sans justification seront immédiatement suspendus de solde, tout comme ceux n'assumant pas effectivement leurs cours.
La décision ministérielle va plus loin en instaurant le renforcement d'un pointage quotidien des agents et un contrôle effectif des activités administratives et pédagogiques. L'indifférence des leaders syndicaux face aux efforts du gouvernement à répondre à leurs revendications et la radicalisation de leur mouvement constitueraient, entre autres, les raisons du caractère coercitif de cette mesure.