Les résolutions des eurodéputés qui ont statué le 2 février courant sur le cas du Gabon, particulièrement sur la tension électorale découlant du dernier scrutin présidentiel laissent pour ainsi dire ou presque un goût d’inachevé au sein des différents bords politiques.
Prudence ! Tel est le mot qui sied aux résolutions adoptées par les eurodéputés. Lesquelles résolutions ne laissent aucune possibilité à Jean Ping de parvenir au pouvoir avec l’appui des institutions internationales dont l’Union Européenne et obligent dans le même temps Ali Bongo Ondimba au pouvoir à respecter les normes démocratiques et des Droits de l’Homme. Les mêmes résolutions l’obligent également à réussir la consultation nationale inclusive qu’il appelle de tous vœux depuis sa prestation de serment en septembre dernier.
Les eurodéputés « demandent instamment au conseil de lancer un processus de consultation au titre de l’article 96 des accords de Cotonou dès qu’il y aura une absence de progrès dans le dialogue politique intensifié, invite le conseil, au cas où aucun accord ne pourrait être trouvé dans le cadre du processus de consultation, à envisager des sanctions ciblées aux responsables des violences post-électorales, des abus de droits de l’homme et du sabotage du processus démocratique dans le pays ».