La Caisse nationale d’assurance maladie et de garantie sociale (CNAMGS) a effectué le 1er février 2016, le paiement d’une partie de l’ardoise financière qu’elle doit aux structures sanitaires publiques. Ce sont près de 4 milliards de francs CFA qui ont été versés à toutes ces entités du pays.
Malgré la morosité économique actuelle, La CNAMGS a voulu répondre aux attentes de ses partenaires. Le 1er février elle a procédé au règlement partiel des dettes relatives aux prestations sociales effectuées par ces hôpitaux de Libreville et de l’intérieur du pays. Ce fut donc l’objet d’une réunion qui s’est tenue à la direction générale avec les principaux responsables des structures sanitaires du pays.
Pour régler une partie de cette dette, près de 4 milliards de francs CFA ont été débloqués. Cette somme est répartie entre les prestataires de soins du pays placés dans le Fonds 2. La répartition indique que les structures de Libreville et de ses environs (Le Centre hospitalier universitaire de Libreville (Chul), celui d’Angondjé (Chua) et d’Owendo (Chuo), l’hôpital d’instruction des armées, l’Institut de cancérologie d’Angondjé, de même que le Centre hospitalier régional de Melen, le centre d’hémodialyse de Libreville, l’hôpital de la coopération égypto-gabonais etc.), bénéficieront d’au moins 2 milliards 300 millions de francs CFA.
Depuis l’entrée en fonction de ces prestations sanitaires liées à l’assurance maladie obligatoire, la CNAMGS est devenue le plus grand client de ces hôpitaux. Ce qui implique que le retard dans le paiement constitue un véritable frein à leurs activités d’autant plus que ces structures sont également confrontées à de nombreuses difficultés. Le directeur général de la CNAMGS, Michel Mboussou n’a pas manqué de remercier les responsables de ces entités sanitaires. Pour lui, ils ont su faire preuve de retenue et de patience dans ce dossier. Sachant que ce n’est pas la totalité qui leur est versée, il les a appelé à plus de patience en attendant le reste du règlement qui se poursuivra de manière progressive.
Selon la directrice générale du Chua, Alice Bikissa Nembé, «la CNAMGS est le plus gros pourvoyeur en matière de recettes propres». Cela s’expliquant par le fait que 80% des patients de cette structure sont des Gabonais économiquement faibles (GEF). «Lorsque celle-ci nous doit de l’argent, nous avons des difficultés de fonctionnement», a-t-elle déclaré, saluant l’acte posé par la direction général de la CNAMGS. Comme elle, tous les autres responsables ont souhaité un peu plus de diligence dans ce dossier.