Libreville, Gabon – Le ministre de l’Education nationale, Florentin Moussavou a averti dans une note circulaire que le gouvernement procèdera à une radiation immédiate de tous les enseignants absents de leur poste de travail et à la suspension de salaires pour ceux qui cumuleront des absences sans justification.
Selon cette note signée du ministre le 30 janvier, le gouvernement procèdera à « une radiation sans consultation des instances disciplinaires en cas d’abandon de poste sans motif valable pendant trois (03) mois ».
« Suspension immédiate de solde pour les enseignants ne dispensant pas des cours », énumère le texte qui ajoute : « suspension de solde pour les personnels absents de leur poste de travail sans justification ».
La note recommande aux chefs d’établissements scolaires de procéder au pointage quotidien des agents présents et absents. Les listes doivent parvenir au cabinet du ministre une fois par semaine. Celui-ci les transmettra au ministre de la Fonction pour décider de radier ou de suspendre le salaire d’un agent.
Florentin Moussavou affirme avoir pris cette décision suite à la grève qui paralyse plusieurs établissements scolaires du secteur public depuis la rentrée.
Malgré cette longue grève, rappelle le ministre, le gouvernement continue à assurer les salaires des agents. Ceci ne saurait perdurer, a averti le ministre qui espère ainsi ramener les enseignants en classe pour dispenser les cours aux élèves dont certains ne sont plus pris en charge dans leurs établissements depuis bientôt deux mois.
La Convention nationale des syndicats du système éducatif (CONASYSED) à l’origine de cette grève réclame le paiement de diverses primes, des intégrations, des nouvelles salles de classe pour lutter contre les effectifs pléthoriques ou une nouvelle prime pour effectifs pléthoriques. Elle dénonce aussi les nouvelles reformes introduites cette années par le ministre de l’Education nationale à savoir l’harmonisation des coefficients à l’école primaire, le double flux qui consiste à alterner les élèves dans les établissements en deux vagues (une le matin et l’autre l’après midi).
La CONASYSED n’a pas encore officiellement réagi à ces annonces du gouvernement.