Depuis l’annonce de Shell de son intention de céder ses actifs onshore au Gabon, des inquiétudes persistent dans le rang des travailleurs de l’entreprise pour ce qui est de la pérennité de leurs emplois avec Carlyle, le nouveau repreneur. Même sentiment au niveau des collectivités locales qui craignent pour les projets sociaux engagés par Shell à travers le pays.
Pour apaiser les esprits, Pascal Houangni Ambouroue, le nouveau ministre du pétrole a visité, en fin de semaine dernière, les terminaux de la filiale gabonaise du géant pétrolier à Gamba et Rabi et a tenu des séances de travail avec les responsables politico-administratifs et la direction générale de Shell Gabon, rapporte L’Union.
« Le gouvernement veillera à ce que le nouveau repreneur poursuive, dans la même lancée, les actions menées jusqu'à ce jour par Shell Gabon », a-t-il promis.
Il convient de rappeler que selon les termes de la conciliation conclue entre les employés de Shell et la direction, il n’y aura pas de licenciements avec le nouveau repreneur.
Réunis au sein de l’Onep, les employés de Shell Gabon avaient déclenché le 12 janvier une grève illimitée pour réclamer plus de garanties de la direction dans le cadre de son départ programmé. Après près de deux semaines de tensions, les deux parties avaient trouvé un terrain d’entente qui a favorisé le retour de la production.
Shell aurait perdu environ 5 millions $ dans le cadre de cette grève. Une situation inconfortable, vu la précarité des finances du groupe pétrolier depuis la chute des prix de l’or noir à la mi-2014.