La communication délivrée par Kayembe wa Kayembe, directeur général des politiques monétaires et opérations bancaires de la Banque centrale de la RD Congo, a été instructive, à entendre les panélistes présents.
« Depuis 60 ans aujourd'hui, on connaît comment s’enchaîne la crise des prix des matières premières sur les économies des pays africains exportatrices de ressources naturelles. Mais on se surprend toujours à rechercher des solutions en période de vaches maigres », a-t-il indiqué.
Partant de l'exemple de la RD Congo, et après avoir entendu le Pr Albert Ondo Ossa du Gabon sur la typologie des crises et leurs impacts, il a schématisé le circuit de transmission d'une crise des prix de matières premières à toute l'économie.
Pour Kayemba wa Kayemba, la chute des prix de matières premières (ici le pétrole) impacte d'abord la balance de paiement, du fait de l'effondrement des recettes d'exportation. Ensuite, la chute des recettes d'exportation déséquilibre, à son tour, la balance commerciale. A cet instant, ce qui est encore une crise des prix de matières premières affecte l'économie réelle. Le déséquilibre du solde commercial et la crise de l'économie réelle percutent le taux de change, occasionnant tantôt une dépréciation des termes de l'échange. En fin de chaîne, il y a le déficit budgétaire qui se creuse.