Libreville – Au Gabon, le gouvernement veut torpiller le cou à la cybersécurité. Le texte que le gouvernement entend soumettre au Parlement en mars vise à terme à réguler le secteur du numérique.
En mars prochain, les parlementaires gabonais devront se prononcer sur une loi portant sur la cybersécurité et la protection des données. Telle est la trame de la communication faite jeudi aux représentants des régulateurs, du secrétariat général du gouvernement des ministères de l’Economie, du Commerce, de l’Intérieur, de la Défense, par le ministre en charge de l’Economie numérique.
Alain-Claude Bilie By Nze a indiqué à l’assistance que ledit projet de loi ambitionne de sécuriser un secteur qui pourrait contribuer au développement du Gabon, mais qui malheureusement est aujourd’hui à la merci des criminels. «En matière de législation, les attentes des acteurs qui s’investissent pour le développement de l’économie numérique au Gabon sont nombreuses et concernent tant la cybersécurité que la protection des données ou la question de la couverture du territoire par les réseaux numériques», a-t-il affirmé.
Le projet de loi du gouvernement survient après que des cybercriminels aient porté atteinte à la sûreté de l’Etat en 2016. On se souvient que durant la période électorale, le Gabon a fait l’objet d’atteintes aux données à caractère personnel et l’importation illégale de matériel de télécommunications satellitaires et militaires. Dans un communiqué, le ministère de la Défense avait recommandé une plus grande vigilance concernant l’application dénommée «Regag», mise en place au pays.
Le gouvernement avait alors fait savoir qu’une cellule de cybercriminels ivoiriens avait pour mission d’activer ladite application et les réseaux sociaux de faux contenus dans le but de pirater l’ensemble des données personnelles de ses utilisateurs.