Les membres de la «résistance gabonaise» en tête desquels l’ancien Garde des sceaux, Séraphin Moundounga, misent sur le vote d’une résolution sur le Gabon, à la session du 1er février 2017 au parlement européen à Bruxelles.
La participation du Gabon, à la 31ème édition de la Coupe d’Afrique des nations est terminée. Une réalité qui conforte l’optimisme de ceux qui appellent au démarrage de la seconde République. Pour eux, «les jeux sont terminés et qu’il serait temps de passer aux choses plus sérieuses», notamment, le déclenchement de l’article 96 de l’accord de Cotonou, signé en 2000, encadrant les relations entre l’Union européenne et 79 pays des Caraïbes, du Pacifique et d’Afrique. Ils espèrent des sanctions contre le régime de Libreville et faire aboutir l’alternance démocratique au Gabon.
S’inscrivant pleinement dans cette logique, le président de l’ONG Unité, Séraphin Moundounga, en déplacement à Bruxelles à la tête d’une importante délégation des membres de l’opposition, n’a pas caché sa satisfaction face à la débâcle des Panthères du Gabon. «Les autorités pensaient distraire la population et la détourner des réclamations de la transparence et de la vérité des urnes, cette technique est une vieille technique pratiquée par la Grèce antique. Les jeux sont faits pour divertir, les spectacles c’est aussi fait pour cela, ils se sont rendus compte que cette technique antique ne peut plus marcher au 21ème siècle et ils l’ont appris à leurs dépens», a-t-il rappelé sur les ondes de Radio France international.
A moins d’une semaine de la session parlementaire de l’UE, tous les regards sont rivés sur la capitale Belge. Au cours de sa mission de lobbying auprès des eurodéputés, l’ancien vice-Premier ministre du gouvernement, en charge de la Justice, s’est fait le traducteur fidèle des attentes du peuple gabonais resté au pays. «Les Gabonais sont suspendus aux mesures qui vont être annoncées par l’Union européenne, pour éviter que la jeunesse gabonaise ne puisse se radicaliser et ne soit donc pas susceptible d’être captée par des réseaux de recrutement de terroristes tel que le groupe Boko Haram».