Libreville, Gabon (Gabonactu.com) – La coalition des partis qui soutiennent Jean Ping a publié vendredi à Libreville une short-liste (petite liste) des sanctions qu’elle propose au parlement européen qui se réunira à Bruxelles (Belgique) le 1er février prochain pour débattre, entre autre, d’une résolution sur la situation postélectorale du Gabon.
« L’arrêt de la coopération économique et financière, des sanctions ciblées et le boycott diplomatique », c’est cette petite liste révélée vendredi à Libreville. Une délégation de la coalition est déjà Bruxelles pour faire du lobbying afin de faire aboutir ces suggestions qui pourront faire tomber le régime de Libreville, selon la coalition.
« Les Gabonais sont en attente de (ces) mesures politiques, fortes visant à contraindre le régime gabonais actuel et à rétablir la vérité des urnes », martèle la coalition.
Séraphin Moundounga, ancien Vice-Premier ministre, chargé de la justice qui a démissionné peu après la publication des résultats de la présidentielle du 27 août dernier a dit que si l’Union européenne ne punissait pas le régime en place à Libreville, cela exposerait la jeunesse gabonaise aux réseaux de recrutement terroriste comme Boko haram.
« Nous ne sommes pas membres de l’Union européenne. Nous sommes membres de l’ONU et de l’Union africaine », a rappelé vendredi le ministre porte parole du gouvernement, Alain Claude Bilie By Nze, réagissant à la déclaration de la coalition de Jean Ping.
« Si ces messieurs et dames de l’opposition se sont réveillés un matin et ont pour projet de faire du Gabon une colonie à nouveau de l’Europe, nous ne sommes pas dans ce contexte-là », a-t-il poursuivi avant de hausser la voix « le Gabon n’entend pas se dicter une loi au mépris de ses institutions. Nous accepterons ceux qui acceptent de respecter nos institutions. Nous rejetterons tout ce qui contribuera à mette en cause nos institutions ».
« La colonisation est terminée. Nous traitons d’égale à égale avec les autres pays. Nous sommes dans une coopération avec l’Europe. Une coopération qu’il convient naturellement d’évaluer et de regarder dans quel contexte on continue de travailler ensemble », a avisé le Porte parole du gouvernement gabonais.