Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Annonces    Femmes    Nécrologie    Publicité
NEWS
Comment
Accueil
News
Politique
Article
Politique

Projet Graine : Ces plantations de l’espoir
Publié le vendredi 27 janvier 2017  |  Gaboneco
Le
© Autre presse par DR
Le projet GRAINE
Comment


En quelques années de déploiement dans le Gabon, le projet Graine a su révéler des hommes et femmes prêts à faire de l’agriculture leur métier au quotidien. Dans les plantations de Ndendé dans la province de la Ngounie, de Makokou dans l’Ogooué-Ivindo ou d’Oyem dans le Woleu-Ntem, cet engagement se traduit par des résultats. Bananes et maniocs poussent avec succès.

Sur les sols de l’arrière-pays, l’espoir de l’essor de l’agriculture gabonaise se dessine. Aux manettes, la Société gabonaise de transformation agricole et développement rural (Sotrader SA), une entreprise de droit gabonais née du partenariat entre l’Etat gabonais et la multinationale Olam, avec l’implication de plusieurs coopératives agricoles entièrement vouées à la culture du manioc, de la banane et du palmier à huile.

C’est dans les provinces de l’Ogooué-Ivindo, l’Ogooué-Lolo, le Woleu-Ntem, le Haut-Ogooué et la Nyanga que le projet conçu sous la forme d’un programme socio-économique « la Gabonaise de réalisation des initiales agricole des gabonais engagés (Graine) » a été expérimenté. Du fait de son caractère, le programme est unique. Sa particularité, aménager des grands espaces de culture, concéder ces espaces aux coopératives agricoles avec titre foncier puis, mener un suivi permanent.

L’ambitieuse aventure a débuté il y a moins de 3 ans. Et si l’Etat a tant tenu à cette prise de conscience, cette transition vers un secteur longtemps laissé aux oubliettes, l’agriculture, c’est parce que « la terre est un employeur qui ne licencie pas ». Mais également, parce que la terre, par le canal de l’agriculture peut permettre de mettre fin à la dépendance du Gabon à l’égard des produits agricoles étrangers dont l’importation est évaluée à près de 300 milliards de francs CFA par an.

Ndendé, Makokou et Oyem, des modèles de réussite

Dans le périple de cette aventure agricole à travers le Gabon, les provinces de la Ngounie, de l’Ogooué-Ivindo et du Woleu-Ntem, les localités de Ndendé, Makokou et Oyem notamment où le projet bat son plein, des plantations cultivées se démarquent en produisant des résultats satisfaisants. Sur l’ensemble du territoire, de manière cumulative, 453 coopératives ont été enregistrées à ce jour au sein des localités citées. Sur ce nombre, seul 75 coopératives sont déjà en activité et exploitent 837,5 ha de terre. Le ralentissement de la mise en activité des 378 coopératives restantes s’explique pour certaines par des spécificités purement techniques liées entre autres, aux titres fonciers en cours d’établissement.Les cultures de préférences sont essentiellement du manioc et de la banane avec une particularité sur la culture du palmier à huile.

Après plus d’un an de labeur, plusieurs plantations dans l’Ogooué-Ivindo et le Woleu-Ntem, pour la plupart dédiées à la culture du manioc sont prêtes pour la récolte. C’est le cas pour la coopérative Essoko Y’Etakanyabe : 40 ha de superficie plantée, la toute première plantation lancée dans le cadre du programme Graine dans l’Ogooué-Ivindo à Makokou ou encore des coopératives Aisodega et Ebezock à Oyem. « Lorsque le projet est arrivé, nous étions pratiquement les premières personnes à s’être lancées. C’est ici, que Graine a été lancé. Ce qui nous a motivé, ce sont les perspectives de développement du village que le projet devait à terme procurer. Nous étions déjà dans un projet similaire et cela a été facile pour nous. Aujourd’hui, nous sommes fin prêts à la récolte, nous attendons juste le feu vert de la Sotrader pour débuter », explique le vice-président de la coopérative Essoko Y’Etakanyabe, Bokaza Brice. Dans le Woleu-Ntem, ce même son d’alerte retentit.

Seul un projet développé au nord de la localité de Ndendé se démarque. Il s’agit de la plantation de palmier à huile de Fera étendue sur une superficie de 58 000 ha, « la plus grande d’Afrique » selon les spéculations des responsables régionaux de la Sotrader. De la superficie totale, seul 30 000 hectares ont concédé à la culture. Le projet appartiendra à 60% à la population et à 40% à la plantation industrielle. « A long terme, explique les ingénieurs de la Sotrader, on compte continuer la culture ». La particularité avec cette plantation est que, « la Sotrader plante le palmier à huile puis par la suite, elle rétrocède les surfaces plantées aux populations locales à hauteur de 7 ha par membre », explique l’ingénieur. « Lorsque vous avez vos 7 ha de palmier à huile, la seule chose que vous avez à faire, c’est de procéder à l’entretien et la Sotrader se charge du reste. » Bénéfique. Et grâce ce type de politique, les populations peuvent se permettre de rêver. Rêver d’un meilleur être demain.

« Demain, meilleur qu’aujourd’hui »

Graine est une bénédiction pour les habitants de l’arrière-pays qui se sont lancés dans l’aventure. A défaut de 2000 m² de surface habituelle de planting, un seul coopérant devient aujourd’hui, à lui seul, propriétaire de 1 ha de culture soit, cinq fois la superficie de sa culture du passé. Partant, la question du rendement financier ne se pose pas, puisque la vente des semences issus du projet permettra à un coopérant de vivre largement au-dessus de sa vie de départ. Certes, le changement ne sera pas immédiat mais une fois la machine de vente en marche, les produits issus de ce programme envahiront le marché local et serviront de source de gain pour les coopérants. Si les perspectives se dessinent plus tôt bien, le projet Graine n’est pas pour autant déjà accompli. Le programme traîne avec lui encore trop de failles que les membres des coopératives agricoles ne manquent pas jusqu’à présent de relever.

Michael Moukouangui Moukala
Commentaires


Comment