Yaoundé, la capitale camerounaise, abrite ce 25 janvier 2017, une rencontre sur les mécanismes devant permettre de trouver une issue de sortie à la crise économique qui sévit dans les pays de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC).
«Les banques centrales face aux chocs exogènes : stratégies de sortie de crises », tel est le thème de cette conférence élargie aux gouverneurs des banques centrales des autres Etats, ainsi qu’aux experts économiques et financiers internationaux.
Elle est une initiative de la Banque des Etats de l’Afrique centrale (BEAC) qui se préoccupe de la morosité de la situation économique dans la CEMAC, en dépit des efforts déployés jusque-là pour la juguler.
Observée à partir de 2014, la crise économique et financière actuelle est due à la baisse des prix des matières premières sur le marché mondial. Elle a des conséquences fâcheuses sur les économies des pays de la CEMAC qui reposent essentiellement sur le pétrole.
La détérioration des équilibres macroéconomiques, les déficits budgétaires, le ralentissement de la croissance et le recours massif à l’endettement, tels sont en résumé les effets de cette crise au niveau des pays de la communauté.
Devant cette situation, la BEAC avait pris un train de mesures aux fins d’aider les Etats membres à reprendre haleine. Elle a notamment procédé: à la baisse de son principal taux directeur qui est passé de 2,95 à 2,45% en juillet 2015 ; à l’augmentation régulière des volumes de liquidités injectées dans le système bancaire et à la baisse de moitié des coefficients des réserves obligatoires.
La banque centrale a, sur la même lancée, soutenu la Banque de développement des Etats de l’Afrique centrale (BDEAC) et procédé au gel de la baisse des financements directs aux Etats.
Ces assises de Yaoundé offriront l’opportunité aux participants de débattre sur les thématiques telles l’impact de la crise sur les économies en développement, le rôle des politiques budgétaires dans la gestion de la crise et sur la réaction des banques centrales face aux chocs exogènes.