Séraphin Moundounga, ancien Vice-Premier ministre d’Ali Bongo qui a démissionné avec fracas en pleine crise postélectorale et présentement en « exil » en Europe s’est sévèrement moqué de son ancien patron, Ali Bongo Ondimba, mercredi sur Radio France internationale (RFI).
L’ancien imperturbable ministre durant les 7 ans du 1er mandat d’Ali Bongo Ondimba a profité de l’élimination prématurée des Panthères du Gabon de la Coupe d’Afrique des nations (CAN Total, Gabon 2017) pour cogner : « Les autorités pensaient distraire la population et la détourner des réclamations de la transparence et de la vérité des urnes, cette technique est une vieille technique pratiquée par la Grèce antique. Les jeux c’est fait pour divertir, les spectacles c’est aussi fait pour cela, ils se sont rendus compte que cette technique antique ne peut plus marcher au 21ème siècle et ils l’ont appris à leurs dépens ».
Plus sérieux, Séraphin Moundounga a affirmé que : « Les gabonais sont suspendus aux mesures qui vont être annoncées par l’Union européenne, pour éviter que la jeunesse gabonaise ne puissent se radicaliser et ne soit donc pas susceptible d’être captée par des réseaux de recrutement de terroristes tel que le groupe Boko Haram ».
C’est depuis la Belgique que l’ancien ministre de l’Education nationale a tenu ces propos. Dans la capitale de la Belgique qui est également la capitale de l’Europe, Séraphin Moundounga est à la tête d’un groupe d’opposants en mission de lobbying auprès du parlement européen.
L’objectif des opposants gabonais est de conjurer l’échec de l’adoption de la résolution sur le Gabon lors de l’assemblée paritaire ACP-UE qui a eu lieu à Nairobi au Kenya en décembre dernier. Séraphin Moundounga et sa suite sont allés demander aux responsables de l’UE la suite à donner à l’échec de la résolution de Nairobi. Ils suggèrent que la session parlementaire de l’Union européenne qui se tiendra avant fin janvier à Strasbourg, siège du parlement européen adopte la résolution portée à bout des bras par des eurodéputés.
Cette résolution prône pour des sanctions sévères contre le pouvoir de Libreville accusé d’avoir triché lors de l’élection présidentielle du 27 août dernier.
Le palais du bord de mer semble ne pas être paniqué par ce projet de résolution car, a confié une source très proche du palais présidentiel à Gabonactu.com : « le Gabon ne vit pas d’aide de l’Union européenne. Les intérêts de l’un chez l’autre sont plutôt plus importants en faveur de l’Union européenne que pour le Gabon qui tente de diversifier par la même occasion ses partenaires ».