Au terme des travaux, le Pr François Ondo-Ndong a demandé aux participants à cette importante rencontre, tous prétendants à l'agrégation en médecine, de mettre en pratique ce qu'ils ont appris.
LE rideau est tombé samedi dernier sur le 3e Séminaire international de pédagogie pratique, préparé par la Société gabonaise de chirurgie (Sogachir), à l’École d'application du service de santé militaire (EASSM) de Libreville. Le coordonnateur de cette rencontre, le Pr François Ondo-Ndong s'est déclaré satisfait de l'organisation de celle-ci, à cause de ce qu'elle est allée à son terme et parce qu'elle a été riche d'enseignements et d'apprentissage en pédagogie pratique. “ Nous avons mis en exergue la nécessité de la connaissance des concepts pédagogiques, et de leur application au quotidien, pour se former au métier d'enseignant, celui de professionnel de l'enseignement ”, a-t-il affirmé, avant d'ajouter que cette formation se doit d'être complète, car les participants ne peuvent pas maîtriser un secteur et pas un autre du puzzle que constituent les différents aspects et facettes de l'intervention de l'enseignant au quotidien.
Fort de ce que les médecins ont appris durant quatre jours, leur challenge sera désormais de changer leurs pratiques, en appliquant les nouveaux concepts reçus au quotidien. “ Ne rédigez plus vos compte rendus de recherche selon votre guise, mais appliquez les concepts de rédaction scientifique et appliquez les règles internationales en la matière ”, a conseillé le Pr Ondo-Ndong. Il leur a également demandé de ne plus communiquer selon leur guise, mais de confectionner leurs supports en respectant les règles et en se remémorant les attitudes du vrai communicateur, de ne plus examiner un patient de manière anarchique, mais d'être systématique et de transmettre cette systématisation aux étudiants, dans le raisonnement diagnostique et dans la présentation clinique.
Pour le Pr François Ondo-Ndong, les participants au séminaire doivent être rigoureux dans la préparation de leurs leçons et dans la manière de les dispenser. Ils doivent mettre en avant toute la maîtrise dont ils peuvent faire montre, selon les règles : “ N'oubliez pas que la leçon est l'art de faire atteindre des objectifs éducationnels spécifiques à des étudiants d'un certain niveau, celui taxinomique, en leur donnant des informations sélectionnées à cet effet, disposées dans un plan spécifique à l'intitulé de la leçon ." Il a par ailleurs sollicité qu'ils s'entraînent désormais à la maîtrise de l'outil informatique dont la nouvelle magie a été découverte entre les mains expertes de l'encadreur qui les a édifiés. Car ils sont appelés à faire partie de la génération des nouveaux Maîtres de conférences, ceux qui sont de vrais professionnels, formés pendant des années au métier et pour qui le concours du Cames (Conseil africain et malgache pour l'enseignement supérieur) ne sera pas une épreuve, mais une simple évaluation de capacités qu'ils possèdent depuis des années.
En fin de compte, il a transmis aux participants le message du Pr Edouard Ngou-Milama : “ Soyez les artisans de la construction et de la co-construction de l'Université africaine, au service des sociétés africaines et plus généralement, soyez des citoyens du monde. N'écoutez que la voix de la vérité, et la vérité, c'est l'école, c'est la savoir ”.
Après quoi, les professeurs Nicolas Ele et Jean-Pierre Ngou Mve Ngou ont remis aux participants leurs attestations. Rendez-vous a été pris pour l'année prochaine.
