A cet effet, une logistique de transformation du manioc sera mise en place dans les toutes prochaines semaines à la Zone spéciale de Nkok.
Cette première récolte qui est très attendue par les responsables du Programme graine, les membres des coopératives et même les populations ogivines, est issue de la première plantation du programme dans cette province. Au cœur de cette vaste plantation de 40 hectares de manioc notamment 37 hectares de manioc et 3 hectares de banane, les membres de la coopérative Essoko Y’etakanyabé s’impatientent de sortir de terre le fruit de leur travail. Le site offre un spectacle qui fait la fierté non seulement de ces derniers mais également des responsables du Programme dans l’Ogooué-Ivindo.
Selon les responsables techniques et le président de la coopérative d’Essoko Y’etakanyabé, le rendement attendu pour cette plantation est très important. En effet, es derniers parlent d’une production de près de 23 tonnes/hectare. Par ailleurs, ils ont indiqué que les boutures seront automatiquement replantées après la récolte. Il ne sera donc plus question d’attendre des jours ou des semaines avant le replanting.
C’est donc face à cette importante production prévue pour les toutes prochaines semaines que les autorités du programme ont décidé de mettre en place une usine de transformation de manioc à la Zone économique spéciale de Nkok. Cette décision fait suite à une étude de marché menée par le département commercial afin de déterminer quels seront les produits finis qui pourront être vendus.
Vu l’étendue des différentes plantations de la province de l’Ogooué-Ivindo, il va de se que le projet Graine est une réalité. Pour Dieudonné Milama Mitogo, consultant à Olam Gabon, il ne s’agit pas d’une fiction mais réellement du début de la diversification de l’économie gabonaise. « Il faut que les Gabonais comprennent qu’ils tiennent entre leurs mains l’antidote contre le chômage », a-t-il affirmé.
Avant de poursuivre : « je voudrais féliciter ici l’équipe Graine, Sotrader qui a déjà planté 410 hectares et les populations qui se sont organisées en coopératives pour ce projet. Chose qui est une innovation car nous rentrons dans la création d’un nouveau modèle économique.»
Reste donc à parfaire certaines questions liées à l’amélioration des conditions de vie et de travail notamment des questions liées au transport, à l’éducation et au salaire de ces hommes et femmes engagés à accompagner le pays dans ce nouveau défi.