Les groupes de travail mis en place vendredi dernier ont quatre semaines pour présenter leurs propositions au président de la République qui présidera le Haut conseil pour l’investissement.
Lors du Conseil interministériel préparatoire à la tenue du Haut conseil pour l’investissement (CHI), présidé par le Premier ministre vendredi 20 janvier 2017, des cellules de travail ont été mises en place pour préparer des propositions concrètes à soumettre au président de la République gabonaise en vue de promouvoir davantage l’investissement. Organisés de manière thématique et composés sur un mode paritaire public-privé, lesdits groupes de travail ont un délai d’un mois pour présenter leurs copies, a-t-on appris au sortir du conseil interministériel.
De manière concrète, a indiqué la ministre de la Promotion des investissements privés, Madeleine Berre, il s’agira pour ces groupes de travail de proposer « des réformes et des projets structurants qui visent à encourager le réinvestissement, notamment dans les secteurs à fort impact social et économique ». Les thématiques retenues vont des procédures administratives au capital humain, en passant par la révision cadre de l’investissement et le système bancaire, la fiscalité et la parafiscalité, le foncier et les infrastructures.
La ministre a souhaité renforcer la gouvernance opérationnelle par un comité de suivi bimensuel qui va réunir l’ensemble des secrétaires généraux des ministères concernés dans cette démarche. Le but étant que les administrations s’approprient les réformes qui seront définies et mises en place. Le processus inédit de réflexion qui vient de naître au Gabon va donc associer, tous les deux mois, l’ensemble des départements ministériels du pôle économie-emploi et tous les hauts responsables du secteur privé au sein des groupes de travail thématiques.
Le Premier ministre a pour sa part insisté sur l’obligation de résultat de ces cellules. Dans sa déclaration de politique générale, Franck Emmanuel Issoze Ngondet avait invité son gouvernement à « multiplier les efforts pour répondre pleinement aux attentes spécifiques des opérateurs économiques, accélérer le développement des infrastructures productives, mieux promouvoir les investissements privés, mieux sécuriser le foncier, placer l’entreprise au cœur de l’action de développement ».
Pour le PM, l’année 2017 est celle des défis. L’Etat gabonais doit créer la croissance, maintenir les emplois, et créer un cadre propice aux affaires. Des défis liés à la diversification de la base productive de l’économie nationale. En rappelant aux hommes et femmes des milieux d’affaires leur rôle comme principaux acteurs de la croissance et de l’investissement, Franck Emmanuel Issoze Ngondet a lancé un appel à la mutualisation : « optimisons nos énergies positives et concentrons-nous sur les investissements productifs. Restaurons la confiance ! ». C’est en tout cas une des voies les plus indiquées pour permettre au Gabon de sortir du marasme économique dans lequel il est plongé depuis quelques temps…