La capitale provinciale de la Ngounie, Mouila est de nouveau éclairée par intermittence. Les délestages ont repris depuis peu.
Véritable casse-tête pour les populations de la commune de Mouila, dans le sud du Gabon. Depuis le 14 janvier dernier, la Société d’énergie et d’eau du Gabon (SEEG) peine à satisfaire entièrement la demande en électricité. Les délestages sont de plus en plus récurent. Conséquence : l’activité tourne pour ainsi dire au ralenti. Certains quartiers de la ville passent des heures voire journées entières sans électricité. L’autre partie de la ville est astreint à ce régime la nuit. Du coup, les commerçants enregistrent de grosses pertes, vu qu’ils n’arrivent pas à conserver les vivres alimentaires en raison des coupures récurrentes d’électricité.
Autre victime de ce phénomène le secteur hôtelier. La gérante de la structure hôtelière « La Métisse » explique qu’elle a dû jeter plusieurs aliments conservés dans les réfrigérateurs. Normal que les aliments prennent un coup vu que la chaine de froid et conservation n’est plus assurée correctement. Pire, l’achat de denrées alimentaires tel que le poisson ou la viande de brousse donne désormais du fil à retordre. Pour contourner cette difficulté, certains établissements commerciaux se sentent obligé de disposer d’un groupe électrogène pour combler la clientèle. Une tendance grandissante à Mouila. Les moins chanceux n’ont d’autre choix que de s’en remettre au bon vouloir de dame SEEG. Approchés pour connaître les raisons du retour des délestages, bon nombre d’agents la SEEG ont opté pour la loi de l’omerta, prétextant qu’ils n’étaient pas habilités à parler et surtout en l’absence de leur directeur. Et comme électricité va de pair avec l’eau, la distribution de l’or bleu dans la ville est également perturbée.