Programmée pour la première fois le 27 décembre 2013 avant que la Fifa ne reporte le scrutin au mois de mars 2014, l’élection du comité exécutif de la Fédération gabonaise de football (Fegafoot) a connu son épilogue le dimanche 30 mars 2014 avec le vote de Pierre Alain Moungengui.
En effet, l’ancien président de la Ligue nationale de football (Linaf) a bénéficié de 24 voix contre 8 pour son adversaire M. Jean de Dieu Moukagni-Iwangou. Le scrutin s’est déroulé à Libreville en présence du représentant de la Fifa, Primo Cravaro et du représentant de la CAF, M. Yaya, arrivés dans la capitale gabonaise le samedi 29 mars 2014 en vue de superviser l’élection tant attendue par l’ensemble des férus gabonais du ballon rond.
Dans la foulée de cette assemblée générale extraordinaire à la quelle prenaient part Christiane Nicole Assélé, représentant le ministère des Sports, et Léon Folquet, président du comité national olympique (CNO), 14 clubs et 18 présidents de ligues ont constitué le collège électoral fixé à 32 voix. L’absence des associations sportives des anciens footballeurs, des arbitres et des entraineurs était relative au bicéphalisme noté au sein de ces entités. Parmi les scrutateurs se trouvaient Freddy Nguema d’Athlétic Club de Bongoville (ACB) et Juste Rawambia de la ligue de football du Moyen-Ogooué. Vérifiaient le procès verbal au nom des ligues Gabriel Yebe Nze de la ligue de l’Estuaire et Gabriel Bambou de l’AOCMS pour le compte des clubs.
Puis est venu un temps de parole aux deux candidats d’une durée de 5 minutes avant que le secrétaire général du jour, Jean Félix Mba Nzé, n’invite les délégués aux urnes. Comme une lettre à la poste, Pierre Alain Moungengui a été porté au pinacle avant qu’il ne soit installé par le représentant du ministre des Sports, Christiane Nicole Assélé. Auparavant, Jean de Dieu Moukagni-Iwangou, le candidat malheureux, est tombé dans les bras du nouveau président élu, histoire de démontrer que c’est le sport qui a gagné avant tout.
D’ailleurs, Pierre Alain Moungengui dira à l’endroit de l’assistance, «je rends un vibrant hommage à tous ceux qui, de près ou de loin, m’ont soutenu et m’ont accompagné dans ce combat. Le plus dur reste à venir. Raison pour laquelle je pense que mon frère Moukagni n’a pas gagné l’élection certes, mais c’est le football qui a gagné. Qu’il comprenne que j’ai besoin de toutes les compétences et je reste ouvert à tout le monde.»
On ne manquera pas de saluer la sérénité avec laquelle les travaux ont été conduits sans fracas, ni contestations majeures, avec un cordon de sécurité à l’entrée de la Chambre de commerce de Libreville où le général Léon Mistoul, commandant en chef de la Police, était lui-même à la manette. Maintenant que Pierre Alain Moungengui a été largement par 75% des délégués, place au travail.
