En raison d’une épidémie de grippe plusieurs dizaines de malades convergent depuis deux semaines au Centre hospitalier universitaire de Libreville. Seulement, les services sollicités sont débordés et n’arrivent plus à prendre en charge les malades.
Au Centre hospitalier universitaire de Libreville (CHUL), depuis deux semaines, le ballet des malades n’en finit plus au service d’urgences pédiatriques. Plusieurs dizaines d’enfants y sont conduits chaque jour par leurs parents. Tous semblent atteints par une même maladie : la grippe. Celle-ci, selon le personnel soignant, s’est déclarée il y a moins d’un mois à Libreville et dans ses environs. Mais au CHUL, si l’on assure qu’il n’y a pas péril en la demeure, et que cette épidémie devrait passer, certains se plaignent toutefois de la forte affluence enregistrée ces derniers jours aux urgences pédiatriques. Ce service, dit-on, est désormais incapable d’accueillir tous les malades.
Or, selon le directeur général du CHUL, Dr Eric Augustin Baye, le service des urgences pédiatriques a une capacité d’accueil de 25 lits. Aujourd’hui, «plus de 75 malades» y sont internés. D’où l’appel lancé par la direction générale du Centre aux parents, pour les informer que les établissements de soin périphériques (PMI, dispensaires, cliniques, hôpitaux d’arrondissement) sont capables de traiter cette grippe. Cette épidémie, selon le médecin, touche principalement les personnes les plus faibles, notamment les enfants et les personnes du 3e âge. «Concernant les enfants, ce que je propose aux populations, c’est beaucoup de patience, de tempérance, de calme lorsqu’elles consultent», a adressé, sur Gabon Télévision, le Dr Baye aux parents des malades.
La direction générale du CHUL n’a toutefois pas encore confirmé que cette épidémie est la même que celle qui sévit depuis fin-2016 en Europe, et particulièrement en France, où plus d’un million d’individus ont consulté leur médecin pour des symptômes grippaux selon le réseau de surveillance Sentinelles-Inserm.