Porté sur les fonds baptismaux en février 2014, le Mouvement d’action pour le Gabon (Mag) a entamé, le 29 mars 2014, son déploiement à l’intérieur du pays à travers l’installation des responsables du regroupement de villages Ekouk, à deux heures de Libreville.
Parrainé par Alfred Nguia Banda, le Mouvement d’action pour le Gabon (Mag) s’est lancé dans la bataille de l’unité nationale avec pour leitmotivs la lutte contre le chômage chez les jeunes, le développement économique du Gabon, la promotion de l’égalité des chances et de la culture gabonaise, la fraternité et la solidarité. Fort de ce programme, les membres de ce mouvement ont entrepris de l’implanter sur tout le territoire national.
C’est ce qui a commencé à se faire avec l’installation de la structure à l’intérieur du pays. L’honneur est ainsi revenu au village Ekouk de recevoir la délégation conduite par le parrain de ce mouvement. Il y a été question de l’installation des responsables du bureau départemental du Komo-Kango et des responsables cantonaux de cette localité. Les responsables d’antennes, des femmes, des jeunes, des affaires sociales ont ainsi pris leurs fonctions.
Lors de ces installations, le Secrétaire départemental de la Bokoué a invité les populations de ces localités à adhérer massivement à leur mouvement. Il leur a demandé de participer à cette aventure dans l’objectif du développement et du bien-être de tous dans la région. Pour le président du Mag, Jean de Dieu Mapaga, le département du Komo Kango est assez riche, expliquant que c’est de là que vient le courant électrique qui alimente la capitale Libreville ou la banane que consomment les habitants de Libreville, notamment. Au-delà, le canton reflète à ses yeux l’unité nationale prônée par le Mag. Dans cette localité, a-t-il soutenu, les communautés Fangs, Myène, Nzébi, Punu et autres vivent en bonne intelligence. Ce qui devrait inspirer les autres coins du pays.
Le parrain, Alfred Nguia Banda, y a annoncé la création d’un salon de coiffure qui devra employer quatre personnes : deux jeunes hommes et deux jeunes femmes. L’opportunité de cette petite structure réside en ce que les habitants de la Bokoué devaient se rendre à Kango pour se faire coiffer. Toute chose qui, pour Nguia Banda, est inadmissible compte tenu des risques encourus lors des voyages et des dépenses que cela occasionne. De même, il s’agit à travers cette action de répondre à l’objectif social du Mag et de lutter ainsi contre le chômage des jeunes. «Ce salon va permettre de faire des économies à la population et ce sont des emplois qu’on donne aux jeunes de la Bokoué. C’est cela la préférence nationale», a déclaré Alfred Nguia Banda qui a souligné que «d’autres actions seront posées et vont traduire les valeurs du Mag» qui, a-t-il dit, est «un laboratoire d’idées, une force attractive dans notre pays».
En invitant d’autres personnes à adhérer au mouvement, Afred Nguia Banda a affirmé que le Mag est un «mouvement qui vibre et qui va vibrer». Une idée soutenue par le fait qu’au lancement du mouvement en février 2014, il comptait déjà 5217 adhérents pour 4019 jeunes. Ce chiffre s’accroirat «de manière exponentielle» car, 173 personnes se sont ajoutées parmi lesquelles 116 jeunes nouveaux jeunes, à la date de cette installation.
Revenant sur la question de l’unité nationale, le parrain du Mag a expliqué qu’il n’y a pas de Gabonais du nord, du sud, de l’est ou de l’ouest. Mais, «il y a simplement de Gabonais et il peut s’installer là où il le désire». Il a ainsi dénoncé le tribalisme, l’ethnisme et le clanisme tout en saluant le mélange des ethnies dans ce coin du pays.
En battant le rappel des troupes et des médias, les sorties du Mag ressemblent encore et davantage à une démonstration de force. Mouvement associatif pourtant, il n’en demeure pas moins que son vaste champ d’action prouve à suffisance une volonté de dépasser les partis politiques. Là encore, les bonnes ou mauvaises langues sourdines ne manquent pas de faire des projections sur 2016. Le Mag se fraierait-il un chemin, ainsi que le pensent les commentateurs, pour se positionner stratégiquement, le moment venu, quant au «grand jeu» de cette année là ?