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Enseignement supérieur : L’Etat ne parvient plus à régler l’inscription de ses étudiants
Publié le mercredi 18 janvier 2017  |  Gabon Review
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© Autre presse par DR
Enseignement supérieur/Manifestation des étudiants boursiers d`Afram devant la Primature, vendredi : L`arbre qui cache la forêt
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Essoufflé, l’Etat ne parvient plus à régler les frais d’inscription de ses étudiants dans les grandes écoles. Près de 500 étudiants boursiers d’Afram ont été mis à la porte depuis début-janvier, et la même menace pèse sur ceux d’autres écoles.

Au Gabon ces derniers mois, la situation est beaucoup plus préoccupante que ne veulent l’admettre les autorités. L’état des finances est tel que le pays éprouve du mal à tenir son principal engagement du second septennat d’Ali Bongo : consacrer les sept prochaines années à la jeunesse et à sa formation. Dans les faits, la réalité est tout autre. Des milliers d’étudiants boursiers sont menacés d’expulsion par leurs établissements quand d’autres ont tout simplement été mis à la porte depuis plusieurs semaines. C’est notamment le cas de ceux de l’Académie franco-américaine de management (Afram).

Reconnue d’utilité publique depuis la signature d’un partenariat en novembre 2012 avec l’Etat gabonais, Afram reproche aux étudiants boursiers le non-paiement de leurs frais de réinscription s’élevant à plus de 1,2 million de francs CFA (227 000 francs pour les frais et 1 million de francs de caution payable en 8 mensualités). Selon le collectif d’étudiants exclus des cours depuis la circulation de liste de la direction de l’école, le 5 janvier, 491 étudiants, soit environ 80% des inscrits, sont concernés. Plus de la moitié de ceux-ci sont interdits d’accès aux salles de classe, alors que plusieurs dizaines d’entre eux espéraient valider leur Bachelor cette année. Ils devront attendre que le gouvernement veuille bien régler sa dette auprès de leur établissement. Sauf que depuis septembre 2016, alors que la question avait déjà été évoquée par l’administration d’Afram, les autorités gabonaises ne semblent pas si pressées de régulariser la situation de ces étudiants. Depuis, ils ont initié des sit-in devant la primature. Là encore, rien !

La dernière lueur d’espoir des étudiants : la rencontre promise pour le vendredi 20 janvier prochain par le conseiller à l’Enseignement supérieur du Premier ministre. «Ça fait plusieurs semaines que ceux qui sont censés résoudre notre problème nous font courir de bureau en bureau», ont déclaré ces étudiants. Ils ont adressé des courriers au ministère de l’Enseignement supérieur, au Premier ministre et à l’Agence nationale des bourses du Gabon. Jusqu’ici rien n’a bougé. S’ils assurent avoir eu l’accusé de réception de Denise Mekam’ne, le rendez-vous promis par la ministre avec la direction général de l’Enseignement supérieur n’a abouti à rien. A l’ANBG, on dit être incapable de résorber la situation et préconise de «voir avec la tutelle». Les étudiants qui croient savoir que la dette de l’Etat vis-à-vis d’Afram date de l’an dernier voire des années antérieures, promette de revenir à la charge, et d’organiser un nouveau sit-in si la rencontre du 20 janvier n’a pas lieu. «On ne les supplie pas de payer nos frais d’inscription mais de tenir simplement leurs engagements auprès d’Afram. Ce n’est pas nous qui avons signé un contrat avec cette école. Ce sont eux qui nous y ont envoyés en accédant à notre demande après notre Bac», s’est emporté Nzambh Nzambh-Mbonguilh, un des membres du collectif.

Dans le secteur, la situation des boursiers d’Afram est loin d’être la seule. En fin-décembre 2016, les enseignants et agents de l’Institut national de la poste, des technologies de l’information et de la communication (INPTIC), un établissement public, avaient décidé du gel des cours pour réclamer le paiement de leurs arriérés de vacation et de salaires. La situation, avait alors indiqué la direction de l’Institut, était due, «d’une part au non-versement par l’Etat de la subvention à l’établissement, et d’autre part, au non-versement des frais de scolarité des étudiants».
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