Olam Gabon nourrit de belles ambitions dans la capitale provinciale de la Ngounié, qu’elle envisage placer au cœur de l’industrie de l’huile de palme dans le pays, mais également en Afrique.
Présentée comme le cœur de l’activité industrielle d’Olam Gabon, la ville Mouila, dans la Ngounié, nourrit de belles ambitions dans l’activité de l’huile de palme. Déjà dotée de la plus grande usine du continent dans cette activité, la ville ambitionne ainsi, dans un horizon proche, de devenir la référence africaine de l’industrie de l’huile de palme.
En effet, Olam Gabon a mis les petits plats dans les grands pour atteindre cet objectif. Bien qu’encore en phase de test, l’usine de Mouila a déjà une capacité de traitement de 90 tonnes de régime de noix de palme par heure. Une performance qui, selon les techniciens, devrait aller crescendo avec la construction prévue, en 2019, d’une nouvelle usine.
En attendant, l’ensemble des éléments dédiés à l’alimentation de l’usine, a déjà été mis en place. En effet, Olam Palm Mouila a lancé ses activités en avril 2012. Elle dispose ainsi de trois lots, dont le premier comprend les sites PK19 et Mbokou. Mandji est le principal site du lot 2, et Moutassou, celui du lot 3. Au total, la société a déjà planté sur superficie totale de 38 300 sur l’ensemble des trois lots. Soit 15884 hectares pour le lot 1, 8300 hectares pour le lot 2 et 14114 hectares.
Selon le responsable des ressources humaines Olam Palm Mouila, la récolte a démarré en 2016 avec la première opération évaluée à 7100 tonnes. «Sur la superficie cultivable totale, il ne reste plus que 5000 hectares à planter, ce que nous projetons faire cette année», a révélé Gildas Boukinda, le 17 janvier à Mouila, évoquant par la suite le volet social, notamment la main d’œuvre.
A Mouila, Olam emploie ainsi 5365 Gabonais, dont 1672 femmes. «La ressource humaine est recrutée dans notre environnement immédiat. Mais nous avons également de la force de travail en provenance des provinces environnantes», a affirmé le responsable d’Olam.
Le personnel étranger, quant à lui, est essentiellement composé d’employés hautement qualifiés, qui est là pour le transfert des compétences afin d’aboutir à une véritable nationalisation des postes. «Tous ces expatriés partiront un jour et il reviendra aux nationaux de reprendre en main la société», a argumenté Gildas Boukinda.
Un volet social également matérialisé par l’aspect relatif au logement du personnel. «En matière de logements, notre politique fait que nous accordons un toit à nos employés sur site», a-t-il souligné. De manière générale, tout le personnel de maitrise et les cadres sont logés sur site. A ce jour, le PK 19 compte ainsi 90 logements, celui de Mboukou 80, tandis que 50 logements ont été construits à Moutassou.
«Les prévisions en matière de logements sont les suivantes : 900 logements dans le lot 1, 500 dans le lot 2 et 1000 logements pour le lot 3. Soit un total de 2400 logements dans une projection plus ou moins courte. A l’heure actuelle, nous sommes à 15% de cet objectif», a déclaré Gildas Boukinda. Ces réalisations sont complétées dans le volet santé par la construction de deux infirmeries, dont une à Mboukou et une autre à Mutassou. Pour le lot 2, l’infirmerie est actuellement en construction.