Libreville – C’est en véritable soldat de la propreté que, entouré de ses hommes, il se déploie chaque jour sur le terrain avec la même énergie. Son objectif : procéder au dégagement de toutes les épaves qui jonchent sur la voie publique, traquer tout véhicule en infractions et aussi lutter contre la propagation des garages à ciel ouvert…
« Procéder au dégagement des épaves ou d’autres véhicules qui obstruent la voie publique, mener la traque contre les diverses personnes qui salissent la ville d’une manière ou d’une autre de par leurs activités ».
Voilà en substances ce que l’on peut retenir des consignes de Madame Rose Christiane Ossouka Raponda, maire de Libreville, en prélude à l’organisation de la Coupe d’Afrique des Nations 2017 dans des bonnes conditions de propreté.
A quelques jours de l’ouverture officielle de ce grand rendez-vous sportif continental qui se tiend au Gabon et notamment à Libreville, la cadence s’est accélérée dans une très grande frénésie pour donner à la ville la plus belle image possible.
Et dans ce domaine, s’il y a un service dont les Librevillois peuvent se dire être fiers, c’est bien le service fourrière de la mairie centrale de Libreville. Pour cause ?
A événement exceptionnel, gestion exceptionnelle, a-t-on coutume d’admettre. Et pour ce qui les concerne, les agents en poste au service fourrière et leur mentor Michel Nzue, un vrai meneur d’hommes, s’appliquent à mettre en pratique cet adage en mettant les petits plats dans les grands afin de redonner à Libreville fière allure.
Pas question donc d’accueillir les frères africains dans une ville ternie par des épaves de véhicules ou d’autres déchets solides, se dit-on, comme un véritable crédo à la fourrière.
C’est sûrement par ce que les agents du service fourrière de l’Hôtel de ville de Libreville l’auront compris cinq sur cinq qu’ils affichent une très grande disponibilité et continuent de s’adonner à leur tâche sans désemparer.
Contrairement au comportement de leurs homologues d’Averda, la société en charge du ramassage des ordures, qui avaient marqué un arrêt de travail pendant les fêtes de fin d’année, soit quatorze (14) jours avant le lancement officiel de la plus prestigieuse compétition footballistique continentale, en raison de la grève des éboueurs, le service fourrière attaché à la Direction générale des services techniques et des moyens de la Mairie centrale de Libreville ne s’ accorde aucun répit dans sa féroce lutte contre tout ce qui est de nature à donner une mauvaise image de Libreville.
« Le temps est compté », nous précise Michel Nzue en sa qualité de chef de bataillon très opérationnel sur le terrain.
Avant de poursuivre, « avec l’arrivée massive de nos frères africains qui viennent pour la CAN dans notre pays, la belle renommée de notre ville repose entre nos épaules ».
Pour lui « c’est un grand challenge de donner à Libreville, vitrine du pays, la meilleure des images. Il en va de notre crédibilité ».
« Nous restons mobilisés et nous ne ménagerons aucun effort pour y parvenir », rassure-t-il.
En effet, peut-on constater, et ce conformément aux instructions leur distillées par Madame Rose Christiane Ossouka Raponda, maire de Libreville, non seulement que les tâches d’assainissement de la capitale se poursuivent sans discontinuer pour ce qui est des déchets solides assimilables à la ferraille, mais il a surtout été noté une intensification des efforts et une omniprésence remarquable du service fourrière sur le terrain.
Contrairement au retard que l’on observe habituellement dans les interventions des services municipaux lorsqu’il s’agit de dégager la voie publique des véhicules accidentés ou autres, depuis le début du mois de janvier, il ne se passe pratiquement plus un seul jour sans que l’équipe de choc conduite par Nzue Michel, chef de service fourrière, ne se fasse remarquée par une intervention de jour comme de nuit avec une grande célérité, peut-on constater.
Outre les interventions consistant à dégager des taxis accidentés dans le quartier Glass et Plein ciel aux premières heures du 1er janvier dernier et du dégagement d’un arbre tombé sur la bretelle du PK 5 menant à Nzeng Ayong le 2 janvier 2017, d’autres interventions ont pu se produire dans l’intervalle du week-end écoulé du côté de Nzeng Ayong avec en prime le dégagement de quelques épaves abandonnées et dans les quartiers populaires des Akebés où il a été procédé à l’interpellation de tenanciers de garages à ciel ouvert en plus de nombreuses infractions de diverses natures constatées.
Bilan de cette descente, des véhicules en nombre ont été saisis et mis à la fourrière.
D’après des nombreux témoignages recueillis, l’impact est perceptible et l’on commence à en ressentir les effets positifs avec satisfaction. Interrogé par notre reporter sur la durée de cette opération, « Elle se poursuit et est appelée à se pérenniser. Elle se poursuivra au-delà de la Coupe d’Afrique des Nations », nous a déclaré le chef de service de la fourrière, Michel Nzue.
« Nous procédons également à la sensibilisation des riverains et populations agglutinées le long des voies publiques en leur demandant d’être les acteurs de la propreté et non des observateurs pollueurs», nous a-t-il indiqué en épilogue.