En juillet 2016 l’entreprise Olam a racheté l’usine de raffinage d’huile de palme de Siat Gabon à Lambaréné, dans le Moyen-Ogooué, dans le cadre de l’expansion de son activité de production de produits issus de ses palmeraies.
Au cœur de la ville de Lambaréné se trouve l’usine de raffinage d’huile de palme rachetée par le groupe Olam à la société Siat Gabon il y a six mois. Cette structure représente une acquisition importante pour la multinationale singapourienne en ce sens qu’elle lui permettra de poursuivre son processus de transformation de l’huile de palme brute recueillie dans son usine de transformation d’Awala.
En effet, de nombreux produits que l’on retrouve dans les ménages gabonais sont issus de l’usine de raffinage de la ville de Lambaréné. L’huile de palme raffinée vendue sous la marque «Cuisin’Or», utilisée pour les fritures et assaisonnement, conditionnée en bouteilles de 0,5 litre, 1 litre, 2 litres et en bidons de 5 litres, 10 litres et 20 litres par exemple.
Autre produit, l’huile de palme rouge, vendue sous la marque «Palma», utilisée dans la préparation de mets traditionnels, «Pursavon», un savon de ménage élaboré selon la méthode du savon de Marseille et vendu sous trois formes : bleu, ambré et blanc. Les produits «Pursavon» sont commercialisés en grammage de 100g, 200g et 400g.
Selon monsieur Mboumba, chef d’atelier conditionnement eau et savon, on note une forte demande pour l’huile de palme sur le marché gabonais. La demande annuelle pour l’huile de palme raffinée et fractionnée est actuellement estimée à 20 000 tonnes / an. La production de Cuisin’Or budgétisée pour l’année 2012 était de 4.100 tonnes et de 7.000 tonnes à partir de 2013.
Cette production pourra tripler d’ici 2030, atteignant ainsi près de 23.000 tonnes. Rappelons tout de même que Siat Gabon détient actuellement le monopole de la production de l’huile de table au Gabon. Mais sa production actuelle ne permettant pas de répondre efficacement à la demande nationale, celle ci est finalement comblée par les importations du Cameroun et de l’Extrême Orient.
Le marché du savon de ménage quant à lui est estimé à 6.000 tonnes par an. Siat Gabon vend environ 2 500 tonnes par an. Le reste du savon de ménage est importé, la majorité en provenance du Cameroun, mais également de la Côte d’Ivoire, d’Europe et d’Asie.
Aujourd’hui, l’une des premières sociétés agro-industrielles pouvant faire concurrence à la compagnie agroalimentaire belge est la société Olam. En effet, la multinationale met progressivement des investissements importants dans le secteur du palmier à huile avec pour objectif de faire du Gabon le premier producteur africain avec une production annuelle de 2 millions de tonnes par an (devant le Nigéria qui produit 600.000 t/an).
«Le Gabon compte pour son développement, s’appuyer non seulement sur la valorisation locale de ses matières premières mais également œuvrer pour la préservation de ses écosystèmes dans un souci constant du respect du développement durable», affirme Boris Mba Obame, responsable QHSE, avant de rassurer que depuis le rachat de cette usine par Olam, des séances de travail ont eu lieu avec la direction générale de l’environnement.
Ainsi, dans bientôt des études impact se feront afin de déterminer les risques que courent les populations, s’il y en a et par ailleurs trouver des solutions.